

350
ANS
DE
SCIENCE
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© Photo Researchers, Inc - Alamy
Deux systèmes pour décrire le Monde : celui
de Ptolémée, en haut celui de Copernic,
en bas. The Harmonia Macrocosmica of
Andreas Cellarius (1660).
© Granger Historical Picture Archive - Alamy
Champ profond de Hubble montrant
des galaxies lointaines
© R. Williams (STScI), équipe HDF-S, et NASA/ESA
Le Siècle des Lumières s'appliquera à développer
le goût de l'exploration scientifique, qu'elle soit sur
Terre, sur mer ou encore céleste, et les théories
suivront pour expliquer les observations des
grands naturalistes (Buffon, Lamarck), géographes
(von Humboldt), géologues (Hutton, Cuvier, puis
Brongniart) et astronomes (Cassini, Lalande, La
Caille) de l'époque. Il est établi que la Terre tourne
autour du Soleil, et qu'elle ne s'est pas formée en
6 jours quelques milliers d’années auparavant. De
l’étude de la durée de refroidissement de sphères
métalliques de différents diamètres, Buffon déduit
que notre planète est âgée de 10 millions d’années.
Les astronomes construisent lunettes et télescopes
pour sonder le ciel avec une précision et une
sensibilité sans cesse améliorées. Les catalogues
des étoiles et nébuleuses, à la manière des relevés
effectués par les naturalistes, sont de plus en plus
précis. Ils permettent à Messier et Herschel de
classifier les astres de manière de plus en plus
fine, un préalable fort utile à leur compréhension
physique.
Au 19
e
siècle, les travaux théoriques et expéri-
mentaux de Young, Fresnel, Foucault et Maxwell
confortent la nature ondulatoire de la lumière propo-
sée par Huygens en 1670, et permettent de mesurer
sa vitesse. Fraunhofer invente le spectroscope et il
devient possible d'étudier la composition chimique
des atmosphères du Soleil, des planètes du sys-
tème solaire et, plus tard, des étoiles et des galaxies.
L'effet Doppler-Fizeau permet de mesurer la vitesse
des astres par rapport à un observateur situé sur la
Terre : c'est grâce à lui que, dans les années 1920,
Lemaitre et Hubble mettront en évidence la fuite des
galaxies et l'expansion de l'Univers, ce dont la relati-
vité générale d’Einstein rend compte.