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La Lettre
© Science Photo Library - Alamy
La Terre primitive (vue d’artiste)
Faute de pouvoir effectuer des explorations rapprochées, voire
in situ
, c’est l’étude détaillée des
atmosphères qui permettra sans doute de détecter les premiers signes de vie sur des exoplanètes. Encore
faut-il déterminer quelles exoplanètes sont propices au développement de la vie. Par analogie avec la Terre,
le choix se porte aujourd’hui sur des planètes telluriques situées à une distance de leur étoile permettant
la présence d'eau liquide à la surface, celle-ci étant, pense-t-on, une condition nécessaire à l'apparition de
vie sur notre planète. Cependant, cette condition n’est sans doute pas suffisante. D'autres facteurs ont en
effet pu jouer un rôle important, voire indispensable au développement de la vie – les propriétés du Soleil
lui-même, la Lune, les comètes, les astéroïdes, le champ magnétique terrestre, l'activité interne de notre
planète (volcanisme, dégazage) ou, encore, la composition de l'atmosphère (effet de serre).
Quelles signatures de vie chercher sur les exoplanètes ? Cette question est extrêmement complexe.
Toujours par analogie avec notre planète, un critère privilégié est la présence de dioxygène – et de son
dérivé l’ozone – dans une atmosphère qui présenterait, par ailleurs, des propriétés relativement semblables
à celles de la Terre. La présence de dioxygène dans notre atmosphère résulte en effet de la photosynthèse
et ne pourrait s'expliquer par de simples processus physiques ou chimiques abiotiques. Mais ce critère
reste-t-il valable dans le cas de l’atmosphère d'une exoTerre, ayant une histoire physicochimique différente,
et orbitant autour d’une étoile différente du Soleil ?
La question du possible rôle de référence que doit jouer la Terre se pose donc de manière très centrale,
tout comme celle de notre capacité à appréhender la diversité des atmosphères des exoplanètes, à