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SCIENCE
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Le spectre de l’atmosphère de la Terre diffère de celui des deux autres planètes telluriques du système solaire,
Mars et Vénus, notamment par la présence d’oxygène provenant de la vie sur Terre. C’est donc probablement
l’étude de l’atmosphère des exoplanètes telluriques qui pourra nous renseigner sur l’éventualité d’une vie dans
ces nouveaux mondes.
© Franck Selsis and Giovanna Tinetti, Darwin proposal, 2007
imaginer d'autres possibles et à élaborer, sur la base de seules considérations théoriques et avec l'aide
de simulations, d'expériences de laboratoires, des scénarios originaux et consistants de formation et de
développement de la vie, dans des conditions différentes de celles de la Terre.
Un grain de sable dans un Univers très vaste…
L'explosion des connaissances au cours des 350 dernières années et l'émergence de disciplines
variées – appelées aujourd'hui physique, géophysique, chimie, sciences du vivant et, plus récemment,
informatique – ont mené à une vision radicalement différente de la Terre et du système solaire : un
grain de sable dans un Univers très vaste. La question de l'existence d'autres mondes est désormais
posée de manière scientifique. Les premiers systèmes planétaires extrasolaires n’ont été découverts que
récemment, dans les années 90. Après 20 ans d'études, nous constatons une grande variété d’exoplanètes
et cette diversité n’est peut-être encore qu’effleurée. La chasse aux exoplanètes n’est pas terminée : nous
n’avons pas encore exploré toute la diversité des systèmes – nous ne savons pas encore, par exemple,
si des analogues du système solaire existent –, et seul le voisinage immédiat du Soleil a été sondé. Les
atmosphères des exoplanètes sont encore largement inexplorées alors que ce sont elles qui, sans doute,
constitueront le seul moyen de détecter des signatures de vie. En l'état actuel des connaissances, établir
l'existence probable de vie sur une autre planète semble donc être un objectif à très long terme.
Le système solaire est dans ce contexte un élément de comparaison précieux et indispensable, même si
nous devons nous rappeler qu’il n'est qu'un cas, pas forcément représentatif, au sein d'une population de
systèmes dont la diversité se révèle chaque jour plus grande.