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La Lettre

© Catherine Bréchignac

Centrale solaire (Séville)

bio-inspirée », qui utiliserait la photoréduction du CO

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en CO, HCOOH ou CH

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OH ? C’est une voie de

recherche prometteuse qui s’appuie sur les progrès réalisés dans le domaine de la catalyse.

L’énergie solaire peut également être utilisée pour produire de l’électricité. Les dispositifs photovoltaïques

classiques utilisent des cristaux semiconducteurs pour transformer les photons en électrons. Mais il

existe aussi des cellules dans lesquelles cette transformation est réalisée au sein de colorants chimiques.

Là encore, la chimie apporte des solutions nouvelles et ouvre la voie à une électronique moléculaire

beaucoup plus souple (Heeger, MacDiarmid et Shirakawa, Nobel 2000).

La transition énergétique a pour objectif de trouver de nouvelles formes d’énergie renouvelable. Les

centrales nucléaires actuellement développées en France mettent en jeu des réactions sophistiquées

pour produire de la chaleur que l’on transforme ensuite, avec un très faible rendement, en électricité. On

ne sait pas transformer directement une réaction nucléaire en électricité. Pourtant, une simple réaction

chimique d’oxydoréduction entraîne un échange d’électrons entre deux éléments, et il suffit alors de capter

ces électrons pour produire directement de l’électricité : c’est le secret de la pile inventée par Volta en

empilant des disques de cuivre et de zinc. La réalisation de batteries permet de résoudre simultanément

les problèmes posés par la production et le stockage de l‘électricité. Les batteries font actuellement

l’objet d’intenses recherches dans lesquelles la chimie joue un rôle essentiel ; leurs performances ont été

considérablement améliorées au cours des dix dernières années.

Les chimistes jouent également un rôle fondamental dans le domaine de la santé. La synthèse de

molécules actives telles que le Taxol®, issu de l’écorce de l’if, a contribué de façon significative à

l’amélioration des médicaments anticancéreux. Malheureusement, sa production nécessitait l’abattage