

350
ANS
DE
SCIENCE
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Le tableau des symboles atomiques de John Dalton
Le tableau périodique des éléments, publié par Dimitri Mendeleïev en 1869, illustre les
apports essentiels de la chimie analytique au 18
e
siècle. Toutefois, on ne connaissait à
cette époque qu’une douzaine d’éléments chimiques (en bleu sur la figure).
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1789 marqua la naissance d’un langage universel
– la nomenclature chimique – qui sera utilisé
par les chimistes du monde entier ! Peu
après, John Dalton confirmait le modèle
de Démocrite en établissant une
distinction entre atome et molécule.
Dans son mémoire
Nouveau
système de philosophie chimique
,
paru en 1808, il montrait que
l’air était formé d’un mélange de
quatre gaz : l’azote, l’oxygène,
le gaz carbonique et la vapeur
d’eau ! C’était la naissance de la
théorie atomique moderne.
De l’analyse à la synthèse
Le concept d’atomes comme constituants élémentaires de la matière était accepté, mais encore fallait-il
savoir ce qu’était un atome. Au début du 18
e
siècle, on n’avait identifié qu’une douzaine d’éléments, tels
que l’or, l’argent, le mercure, le plomb, le cuivre, le soufre ou le carbone. Il restait encore à découvrir une
centaine d’autres éléments pour savoir enfin de quoi était faite la matière. L’analyse sera donc la première
tâche des chimistes qui découvrirent le chrome et le beryllium (Vauquelin), le bore (Thénard), le brome
(Balard) et le silicium (Berzelius). Une soixantaine d’éléments chimiques furent ainsi découverts au cours
des deux siècles suivants.
Ils seront regroupés dans le
tableau périodique publié par
le chimiste russe Mendeleïev
en 1869. Cette classification
révèle l’ingéniosité et le
sens de l’observation des
chimistes du 19
e
siècle. À
cette époque, on ignorait
encore
l‘existence
de
l’électron et la structure de
l’atome qui ne sera décrite
qu’en 1913, par Niels Bohr.
Chaque élément n’était
défini que par sa masse et
ses propriétés. De plus, il en