

350
ANS
DE
SCIENCE
41
© Andrew Young
Le rat-taupe, ici de Damara : un modèle animal exotique
Désert du Kalahari
(sud de l'Afrique)
© Dmitry Pichugin - Fotolia
© massimhokuto - Fotolia
reminiscent of the old joke of the drunk
looking for his keys under the street lamp.
The currently mainstream biological model
systems sure shine a powerful light, but the keys to some
really interesting (and important) questions may simply not be found
under it.
» Cela dit, on croyait le rat-taupe nu indemne du cancer, mais des tumeurs viennent d’être
découvertes chez des animaux conservés dans des parcs zoologiques américains. Il sera évidemment
très intéressant de déterminer les éléments ayant conduit ces animaux à développer des tumeurs afin
d’en tirer, si possible, des enseignements pour la santé humaine.
Les recherches sur le rat-taupe sont menées au laboratoire, mais les mécanismes développés par
certains animaux exotiques ne peuvent être étudiés que dans la nature. Ainsi, l’un des modèles animaux
les plus remarquables est celui de l’ours en hibernation. Comme le montrent
des échographies cardiaques réalisées chez l’ours, son cœur bat à
environ 60 coups par minute, une fréquence qui se réduit à 5
ou 6 battements par minute lorsqu’il est en hibernation.
Ce qu’il y a d’extraordinaire au cours de ce jeûne
d’hibernation, c’est que l’ours utilise exclusivement
sa graisse : il épargne ainsi ses muscles et toutes
ses autres précieuses protéines corporelles, et
c’est pourquoi il n’urine pas et ne défèque pas
pendant les 5 à 6 mois d’hibernation. L’ours
est l’un des seuls à pouvoir le faire : l’homme
ou tout autre animal, avec quelques exceptions
comme certaines espèces de chauve-souris, voit
sa masse musculaire se réduire lorsqu’il jeûne. Ainsi,
dans le traitement de l’obésité sévère, alors même que