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La Lettre
Ascenseur de la Tour Eiffel en 1889
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La Pascaline, machine à additionner et
soustraire inventée en 1642 par Blaise
Pascal
de la mécanique des fluides parfaits, engagé au 18
e
siècle par Euler, d’Alembert et les Bernoulli, est
poursuivi par Navier et Stokes au 19
e
siècle, avec la représentation des contraintes visqueuses et l’écriture
de leurs célèbres équations.
Les transformées de Laplace et de Fourier datent de la même époque. Extrayant les informations
fondamentales des signaux, l’analyse spectrale de Fourier, étendue par Wiener en 1930, devient l’outil
central pour l’étude des ondes et des vibrations en mécanique, acoustique, et dans tous les domaines
de la physique. Les premiers analyseurs/synthétiseurs de Fourier, mécaniques puis électroniques, furent
supplantés en 1965 par l’implantation sur ordinateur de la transformée de Fourier rapide, dite FFT. Plus
récemment, elle a été étendue par l’analyse en ondelettes, bien plus précise.
À toutes ces époques, il est bien difficile de distinguer les
mécaniciens des mathématiciens, les savants jouant
sur les deux tableaux. Newton et Leibniz créent le
calcul différentiel, Cauchy l’analyse et les fonctions
holomorphes, Euler et Lagrange le calcul des
variations. Les progrès de la mécanique sont
illustrés de façon éclatante en 1889 par la
construction de la Tour Eiffel, qui nécessita des
calculs très complexes, puis, en 1909, avec la
traversée de la manche par Blériot, dont l’avion
et le moteur étaient bien plus efficaces que ceux
de ses concurrents, montrant la force jamais
démentie depuis de l’aéronautique française.
Dans toute la période qui vient d’être évoquée,
les calculs longs et fastidieux sont effectués à
la main, avec l’aide de tables de logarithmes,
de règles à calcul et, plus tard, de machines
mécanographiques. Mais il y a aussi eu des
tentatives anciennes de construction de
machines à calculer, de Pascal à Babbage.