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La Lettre

Champ magnétique galactique

Image du ciel montrant l’intensité de l’émission des poussières

interstellaires et leur polarisation, qui trace le champ magnétique de notre

Galaxie (avec la voie lactée dans le plan médian).

Ci-contre, un agrandissement du champ dans lequel des équipes

observant depuis le pôle Sud avait cru détecter les ondes gravitationnelles

primordiales (limite du champ en blanc). On y voit la trace du champ

magnétique galactique tracé par les données de Planck venant de notre

Galaxie, qui domine l’émission observée.

© Marc-Antoine Miville-Deschenes,

ESA and the Planck Collaboration

Fond cosmologique et données de Planck

Le fond cosmologique dans le domaine des

microondes domine largement la radiation que

les astronomes reçoivent de l’extérieur de notre

Galaxie. En effet, la lumière émise par l’ensemble des étoiles et des galaxies depuis leur origine ne

représente que 5 % du total de cette radiation. Ce rayonnement électromagnétique microonde a été

prédit pour expliquer l’abondance constante d’hélium dans les étoiles, le supposant formé par fusion

thermonucléaire de l’hydrogène dans l’Univers vieux de quelques minutes seulement. Il s’agit d’un

rayonnement très particulier, puisque c’est une fonction de Planck quasi parfaite à une température de

2,725 K, les écarts à cette fonction étant inférieurs à 10

-4

.

Une propriété remarquable de ces fréquences microondes est qu’elles sont très peu absorbées dans

l’Univers. Elle permettent ainsi d’apporter des informations précises sur la façon dont l’Univers primordial

a été structuré par des fluctuations quantiques, qui ont engendré les anisotropies de température - de

l’ordre de 1/100 000

e

- de ce fond cosmologique. La lumière a ainsi mémorisé une image de l’Univers en

se propageant quasi librement pendant 13,8 milliards d’années. Les mesures extrêmement précises de

ces anisotropies sont devenues l’un des principaux outils de la cosmologie pour mesurer les paramètres