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La Lettre

Exoplanètes détectées par différentes méthodes

Plusieurs familles de planètes sont visibles : planètes géantes

très proches de leur étoile (Jupiters chauds), planètes de masse

intermédiaire entre celle de la Terre et celle de Neptune (super

Terres et mini Neptunes), qui n'ont pas d'équivalents dans le

système solaire, planètes géantes lointaines ou très lointaines

© Anne-Marie Lagrange

Des observations jusqu’aux confins de l’Univers

Exoplanètes

En 1995, la découverte d'une planète autour d'une étoile semblable auSoleil amarqué le début d'un nouveau

champ de recherche, l'exoplanétologie, c’est-à-dire l’étude des planètes en orbite autour d'étoiles autres que

le Soleil. L'exoplanétologie a un lien étroit avec l'étude des disques protoplanétaires et des disques résidus

de la formation planétaire, qui a débuté dans les années 80-90. Qu'elles soient telluriques ou gazeuses,

on peut désormais étudier comment les planètes se forment à partir des poussières et du gaz du milieu

interstellaire, et commencer à appréhender

la diversité des systèmes planétaires.

La détection des exoplanètes repose sur

plusieurs méthodes :

l'analyse du signal (position, vitesse) des

étoiles autour desquelles les exoplanètes

tournent : on exploite le fait que planète

et étoile se meuvent sous l'effet des lois

de la gravitation de Newton. Les variations

photométriques de l'étoile hôte, liées au

passage éventuel de la planète entre

l'étoile et l'observateur, qui provoque

des éclipses partielles, sont également

étudiées. Près de 2 000 exoplanètes ont

été détectées par ces méthodes, toutes

sur des orbites proches - moins de 5-6

unités astronomiques (

ua

) - de leur étoile

(

ua

= distance entre la Terre et le Soleil,

soit 149 597 871 km) ;

l'analyse de la lumière d'un astre très lointain : lors du passage d'un système étoile/planète entre cet

astre lointain et l'observateur, l'éclat de l'astre lointain va connaître une amplification particulière, phé-

nomène prévu par la théorie d'Einstein de la gravitation ;

l'analyse, enfin, de la lumière des planètes elles-mêmes, grâce à l'imagerie directe. Toutefois, les

planètes se trouvant, vues de la Terre, très proches angulairement de leur étoile et beaucoup moins

brillantes, l'imagerie directe requiert l'utilisation de coronographes pour occulter la lumière de l'étoile.

De plus, il est indispensable de corriger au préalable les perturbations du signal engendrées par la tra-

versée de l'atmosphère terrestre, grâce à l’optique adaptative. Encore peu d'exoplanètes ont été ima-

gées, mais beaucoup devraient l’être dans les années à venir. L'imagerie, en permettant d'observer

des planètes évoluant à plusieurs

ua

de leur étoile, est très complémentaire des méthodes indirectes.