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La Lettre
© Archives de l'Académie des sciences
Planche extraite du
Premier mémoire sur l'électricité et le
magnétisme
de Charles Coulomb (1785)
Machine électrostatique
©Juulijs - Fotolia
En revanche, on a coutume de
parler du progrès des sciences. C’est
parce qu’elles sont cumulatives que
les sciences et les technologies
progressent : pour ajouter une contri-
bution à la connaissance scientifique, il
nous faut connaître tous les maillons de
la chaîne de ce qui fut antérieurement
acquis. Prenons l’exemple de l’électri-
cité, aujourd’hui devenue indispensable
à notre quotidien. Elle fut découverte
très tôt dans l’Antiquité. Le mot électron
désignait en grec l’ambre jaune, connu
pour ses propriétés électrostatiques.
L’étape
suivante
pour
mieux
l’appréhender ne fut franchie qu’au
début du 18
e
siècle avec Charles Du Fay
qui, dans les années 1730, distingue
deux sortes d’électricité, selon qu’elle
provient du frottement du verre ou de
celui de l’ambre. Peu après, Benjamin
Franklin les nomme positive et négative.
De même signe elles se repoussent, de signe
contraire elles s’attirent. En 1785, Charles
Coulomb présente un mémoire à l’Académie des
sciences explicitant la force entre deux charges
électriques. Cette force est proportionnelle aux
charges et inversement proportionnelle au carré
de la distance qui les sépare. Puis vinrent les
machines électrostatiques pour fabriquer du
courant, engendrant la naissance des circuits
électriques. À la fin du 19
e
siècle, J.J. Thomson
démontre l’existence et le rôle de l’électron qui,
quelques décennies plus tard, se révélera être
l’une des particules élémentaires qui composent
notre univers. En décembre 1947, des
chercheurs de la compagnie
Bell Telephone
, aux
États-Unis, inventent le transistor, à l’origine de
l’électronique. Puis, en changeant d’échelle pour
réduire les dimensions du transistor, le début