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La Lettre

© DR

infrarouges, de repousser

les limites de profondeur

accessibles à la microscopie

optique tout en facilitant la

reconstitution

de

l’image

tridimensionnelle : il s’agit là de

deux paramètres importants

dans l’imagerie diagnostique

intravitale. D’autres candidats

sont les

quantums dots

,

particules

métalliques

nanométriques dont la faible

taille occasionne des effets

quantiques responsables de

propriétés de luminescence

hors du commun.

Vers la thérapie

L’énergie contenue dans la lumière peut également être utilisée à des fins thérapeutiques. Des

nanoparticules métalliques, d’or en particulier, peuvent efficacement concentrer cette énergie et la

transformer en chaleur. Cet échauffement très localisé peut être utilisé pour détruire des tumeurs par

effets d’hyperthermie : des essais cliniques pourraient être envisagés à court terme.

La photothérapie dynamique est, quant à elle, une réalité clinique pour le traitement des cancers depuis

la fin des années 90, et constitue désormais la forme de thérapie la plus commune de la dégénérescence

maculaire liée à l’âge. Son mode de fonctionnement repose sur l’excitation locale d’un colorant qui, par

interaction avec l’oxygène environnant, produit une espèce toxique qui aboutit à la nécrose du tissu

malade. Tout comme la microscopie de fluorescence, des études sont en cours afin d’adapter cette

technique à des modes d’excitation multiphotoniques, et par là-même augmenter la profondeur et la

précision du traitement.

Enfin, des composés cargos, pouvant libérer des substances thérapeutiques sous l’effet d’une excitation

laser, sont également en cours de développement : dans les années à venir, ils devraient permettre le

développement de traitements ultraciblés et sélectifs de la pathologie et de l’organe à traiter.

Après un essor remarquable dans les années 1990 et 2000, la biophotonique est une science arrivée à

maturité. Dans le domaine de la recherche biologique et biomédicale, elle a participé à une amélioration

très significative de nos connaissances des processus à l’œuvre dans le vivant, jusqu’à l’échelle

moléculaire. Dans les prochaines années, les progrès constants des dispositifs optiques et des colorants

utilisés devraient permettre à cette science de sortir des laboratoires pour devenir un outil incontournable

de diagnostic et de thérapie cliniques.

Microscopie de fluorescence

à deux photons de la

vascularisation du cortex

cérébral d’une souris

(à droite)

Comparaison d’une image

de cellule en microscopie

confocale standard et en

microscopie ultrarésolue

(en bas)