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La Lettre
© Zabou Carrière
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Andrew Thompson et Paul Morin
Un analyseur d’électrons réalise des mesures de photoémission
En 2006, la France se dotait d’un outil d’une technicité
et d’une puissance rares : le synchrotron Soleil, construit
sur le plateau de Saclay. Cet accélérateur d’électrons,
codirigé par le CEA et le CNRS, produit de la lumière par
rayonnement synchrotron pour sonder la structure de
la matière. Indispensable à la recherche fondamentale
et appliquée dans un très grand nombre de disciplines
scientifiques, il ouvre des perspectives particulièrement
nouvelles en biologie, médecine et environnement.
Paul Morin, directeur scientifique de Soleil, et Andrew
Thompson, directeur scientifique Chimie-Biologie, nous
ouvrent les portes de cette très grande infrastructure qui
participe au rayonnement international de la recherche
française. Reportage.
Radieux en ce jour de pluie, Paul
Morin et Andrew Thompson gravissent
l’escalier intérieur du bâtiment pour
surplomber l’anneau de stockage
du synchrotron Soleil. «
Notre
implantation est très ouverte au public,
soulignent-ils ensemble. Beaucoup de
visites sont organisées, entre autres
dans le but d’éveiller les élèves à la
science. Tout le bâtiment dispose
donc d’un système de protection
adapté, qui permet de circuler assez
librement
.» Vu d’au-dessus, l’anneau
de stockage est massif : 354 mètres
de circonférence sous une épaisse
carapace en béton, soutenue par
des centaines de pieux qui, à plus de
Destination Soleil – Ou quand la
lumière prend la tangente