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ossier
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Pour pallier ce problème, des nanoparti-
cules fluorescentes semiconductrices, les
quantum dots
(QD), ont été proposées.
Ces QD présentent des propriétés de
fluorescence ajustables selon leur dia-
mètre ou leur composition et subissent
peu de photoblanchiment. En revanche,
ils sont souvent composés de métaux
potentiellement toxiques (cadmium, sélé-
nium, plomb, etc.).
Les recherches s’orientent également
vers des fluorochromes émettant dans le
proche infrarouge, afin de s’affranchir des
problèmes d’autofluorescence des milieux
biologiques. D’autres développements
concernent l’utilisation de microscopes
biphotoniques : le fluorochrome n’absorbe
plus un photon, mais deux de plus faible
énergie, et simultanément, en utilisant une
longueur d’onde d’excitation non plus dans
l’UV mais dans le visible, qui permet une
meilleure protection des fluorochromes et
surtout des cellules ou tissus à analyser.
Les QD ont de bonnes capacités
d’absorption à deux photons, de même
que certains fluorochromes organiques au
design spécifique. Ces différents progrès
conduisent maintenant vers l’utilisation
de la fluorescence pour l’imagerie
médicale, par exemple en guidant le
geste du chirurgien vers les cellules
tumorales spécifiquement marquées
par fluorescence, lors de la résection
de tumeurs, afin d’éliminer les cellules
cancéreuses résiduelles
4
. L’alliance de la
lumière et de la chimie est donc très utile à
la biologie, et les récents développements
du domaine ouvrent des perspectives
particulièrement prometteuses
in vivo
.
Pour en savoir plus
1. Valeur B. Molecular Fluorescence. Principles and
Applications, Wiley-VCH, 2002 (2
e
édition 2012)
2. Hameau A, Fuchs S, Laurent R, Majoral JP, Caminade
AM. Beilstein J Org Chem 2011, 7 : 1577-83
3. Poupot M, Griffe L, Marchand P, Maraval A, Rolland
O, Martinet L, L'Faqihi-Olive FE, Turrin CO, Caminade
AM, Fournié JJ, Majoral JP, Poupot R. Faseb J 2006,
20:
2339-51
4. Vahrmeijer AL, Hutteman M, van der Vorst JR, van de
Velde CJH, Frangioni JV.
Nature Rev Clin Onc
, 2013,
10 : 507-18