

D
ossier
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Diagramme de Jablonski
Le schéma montre les différents états
électroniques d’une molécule ainsi que
les transitions radiatives (qui émettent
de la lumière) (flèches droites) et non
radiatives (flèches ondulées) possibles
entre ces états. Les durées de vie les plus
fréquemment observées pour les divers
phénomènes sont également indiquées.
© Anne-Marie Caminade
L'alliance de la lumière et
de la chimie pour la
fluorescence en biologie
© DR
Anne-Marie Caminade
CNRS, Laboratoire de chimie de coordination (LCC), Toulouse
Des aurores boréales aux lucioles, en passant par des
pierres qui brillent dans l’obscurité, les phénomènes de
luminescence intriguent et fascinent les hommes depuis
toujours. Un type particulier de luminescence, la photo-
luminescence, concerne les émissions de lumière par
fluorescence
1
ou phosphorescence induites par l’action
d’un rayonnement lumineux sur certains matériaux. Les
phénomènes de fluorescence sont largement utilisés en
biologie du fait de la très grande sensibilité de détection
qu’ils permettent. Retour en arrière...
Qu’est-ce que la fluorescence ?
La fluorescence est due à des transitions électroniques : lorsqu’une molécule absorbe de la lumière (un
quantum d’énergie, un photon), elle passe de l’état fondamental (S
0
) à un état excité (S
1
). Selon la nature
de la molécule, trois chemins permettent de revenir à l’état fondamental : soit l’énergie absorbée est
dissipée de façon non radiative, soit il y a émission de fluorescence à une longueur d’onde plus grande
(moins énergétique), soit une conversion intersystème fait passer à l’état électronique triplet (T
1
) à partir
duquel se fait l’émission de phosphorescence, d’une durée de vie généralement beaucoup plus longue
que celle de la fluorescence.