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D

ossier

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© Budai Romeo Gabor

Horloge à réseau optique à atomes de mercure © SYRTE-Observatoire de Paris

© 2015 Andrew Ostrovsky

ainsi que pour les substrats des miroirs et autres pièces

définissant la longueur de la cavité. Par le choix de matériaux

plus favorables ou en faisant fonctionner la cavité à des

températures cryogéniques, des lasers dont la stabilité

relative de fréquence est inférieure à 10

-16

à une seconde

sont désormais réalisables. Pour la longueur moyenne de la

cavité, cela équivaut à une stabilité dimensionnelle de l’ordre

du femtomètre, soit la taille d’un proton.

Sonder une transition atomique en contrôlant

les perturbations

Le second ingrédient d’un étalon de fréquence optique

ultraperformant est une transition atomique aux propriétés

favorables et une méthode adéquate pour sonder cette

transition avec le laser ultrastable.

La transition doit être intrinsèquement très étroite, presque

interdite, pour permettre une spectroscopie avec des largeurs

de raies de quelques Hertz seulement, voire moins, ce que

permettent les meilleurs lasers ultrastables. Ramené à la

fréquence optique, cela correspond à des largeurs relatives

de l’ordre de 10

-15

. La transition doit être aussi insensible

que possible aux perturbations par des champs externes,

tels que les champs magnétiques ou électriques statiques,

le rayonnement électromagnétique thermique, également

appelé rayonnement du corps noir, et, le cas échéant, tout

autre champ électromagnétique (laser, radiofréquence, etc.)

utilisé pour manipuler les atomes ou pouvant, pour quelque

raison, interagir avec les atomes.

Il est souvent favorable, par ailleurs, d’interroger

simultanément non pas un atome unique, mais un ensemble

d’atomes. Dans ce cas, les interactions entre atomes

sont une source supplémentaire de perturbation qu’il faut

combattre. De même, il convient de minimiser les effets du

mouvement des atomes, ceux-ci pouvant être considérables

- de l’ordre de 10

-6

en valeur relative - pour des atomes

libres à température ambiante. Dans un étalon de fréquence

optique ultraperformant, on utilise des atomes refroidis par

laser à des températures de l’ordre du microkelvin, voire