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La Lettre

© suns07butterfly - Fotolia

© SYRTE-Observatoire de Paris

Horloge à réseau optique à

atomes de strontium (SYRTE-

Observatoire de Paris)

La lumière laser bleue a une longueur

d’onde de 461 nm ; elle permet de

capturer, refroidir et détecter un

échantillon d’atomes de strontium. Le

nuage d’atomes froids - d’une taille de

l’ordre du millimètre - est visible sous la

forme d’un point bleu légèrement diffus au

centre de l’enceinte à vide (flèche rouge).

Lors du fonctionnement de l’horloge,

les atomes froids sont transférés dans

un piège dipolaire formé par une onde

laser stationnaire intense à 813 nm

qui traverse le nuage verticalement.

La lumière bleue est alors éteinte et la

transition optique est sondée avec un

laser ultrastable à 698 nm superposé

au laser du piège dipolaire. La lumière

bleue est ensuite rallumée pour la

phase de détection. La durée totale d’un

cycle d’interrogation est d’environ une

seconde. Le cycle est répété de manière

à acquérir en permanence l’information

sur la différence de fréquence entre la

transition atomique de référence et la

lumière à 698 nm.

Peigne de fréquence optique (SYRTE-Observatoire de Paris)

Dans cette cavité d’un laser titane-saphir femtoseconde utilisé pour la

métrologie des fréquences optiques, on distingue 5 des 6 miroirs formant

la cavité laser, ainsi qu’une lame de verre biseautée servant à contrôler la

dispersion de la cavité. Le cristal de saphir dopé au titane est tenu dans

la monture en cuivre en bas à gauche. La lumière verte est la lumière du

laser qui pompe le cristal. La longueur d’onde centrale d’émission du laser

femtoseconde est d’environ 850 nm. Désormais, pour la métrologie des

fréquences optiques, on préfère souvent une autre technologie, nettement plus

fiable, qui utilise des composants développés pour les télécommunications par

fibre optique. La longueur d’onde centrale d’émission du laser femtoseconde

est alors de 1,5 micromètre.

© SYRTE-Observatoire de Paris

moins ; par ailleurs, les atomes sont fortement confinés à l’aide d’un

piège - radiofréquence pour les ions, dipolaire pour les atomes neutres.

Dans ce dernier cas, le piège dipolaire est produit par une onde laser

intense à une longueur d’onde choisie pour annuler la perturbation

supplémentaire qu’un tel piège introduit en général. Quand il est

réalisé à l’aide d’une onde stationnaire qui forme un réseau de pièges,

on parle d’horloge à réseau optique.

Au cours des dix dernières années, plusieurs transitions atomiques ont permis d’obtenir un niveau de

contrôle des perturbations au niveau de quelques 10

-18

en valeur relative. Une échelle de temps pilotée

par un étalon de fréquence à ce niveau ne ferait pas plus d’une seconde d’erreur sur l’âge de l’Univers

(14 milliards d’années) !

Comparer les étalons de fréquence optique à distance

L’intérêt d’une référence de fréquence ou de temps ultraperformante est décuplé dès lors que l'on peut

réaliser des comparaisons à distance sans dégradation. Au cours de la dernière décennie, la possibilité

de transmettre par fibre optique l’onde de fréquence ultrastable produite par les étalons de fréquence

optique a été établie. Ces liens optiques fibrés cohérents, où les fluctuations du délai de propagation sont

mesurées par interférométrie et compensées activement, permettent des comparaisons à mieux que 10

-18

sur des distances de propagation par fibre optique de plusieurs milliers de kilomètres.

La propagation dans les fibres optiques sur de

telles distances impose l’utilisation de la longueur

d’onde de 1,5 micromètre. Il faut alors mettre en