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ossier

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Willis E. Lamb, auteur de

la théorie du laser à gaz

© DR

Augustin Fresnel

© Archives Académie des sciences

(théorie électromagnétique, 1864),

Heinrich Hertz (découverte des

ondes électromagnétiques, 1887).

L’expérience, notamment celle de la

mesure de la vitesse de la lumière

dans l’eau par Hippolyte Fizeau et

Léon Foucault (1850), va trancher en

faveur de ce deuxième camp.

Le trouble sera ensuite jeté par la théorie de l’émission

du corps noir par Max Planck, en 1900, et surtout par

l’interprétation de l’effet photoélectrique développée par

Albert Einstein, motif de son prix Nobel en 1921. Il fallut se

résoudre à trouver une synthèse entre les deux points de vue.

Cette synthèse, connue sous le nom de théorie quantique

du rayonnement (électrodynamique quantique, Dirac, 1927),

a ainsi introduit le concept de quanta de lumière, plus tard

appelés photons.

Une interprétation courante de cette théorie a fait croire, à

tort, que les photons pouvaient être des particules

conservant leur identité au cours de leur

propagation dans l’espace. Ce point

de vue a été dénoncé et démystifié

par le prix Nobel américain Willis

E. Lamb (Anti-photon, 1995),

qui a même parfaitement décrit

l’effet photoélectrique sans photon.

La lumière n’a pas de masse, c’est

du mouvement « à l’état pur », elle ne

correspond à aucune particule localisable. La notion de

photon est donc très ambiguë, à tel point que Lamb a suggéré

qu’un « permis d’utiliser cette notion devrait être attribué » !

Ce permis a bien sûr été accordé à Alain Aspect, qui nous

décrira les expériences qui plaident pour la quantification du

champ de rayonnement. Nous verrons plus loin comment la

notion de photon peut être associée en tant que quantum

d’énergie à celles de mode de propagation et d’oscillateur

harmonique. Une façon plus radicale mais minimaliste de

trancher le débat sur la nature du photon a été suggérée,

entre autres, par Roy Glauber (pionnier de la théorie