Conférence-débat de l'Académie des sciences.
Il est bien connu qu’environ la moitié des molécules utilisées en pharmacie ont une origine végétale. Concernant les animaux, il y a déjà plusieurs décennies que dans une optique de pharmacopée on s’intéresse également aux peptides antimicrobiens des insectes et des batraciens et, pour leur venin, aux serpents. Mais l’observation d’une remarquable longévité chez le rat-taupe maintenu en captivité, le constat qu’elle est associée à l’absence de tumeurs cancéreuses et la mise en évidence que cette absence peut être expliquée par des mécanismes limitant la multiplication cellulaire qui n’existent pas chez la souris de laboratoire ont ouvert de nouvelles perspectives biomédicales. Cependant, comme le montrera la conférence, contrairement aux recherches menées sur le rat-taupe, des travaux de recherche qui ne peuvent être menés au laboratoire car ils nécessitent une approche de terrain constituent le point de départ de nouvelles avancées biomédicales majeures. C’est notamment le cas pour l’étude de mécanismes adaptatifs qui ne sont mis en jeu par les animaux que dans leur milieu naturel, notamment lorsqu’ils sont confrontés à des situations extrêmes.
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