Benjamin Franklin dans les publications de l'Académie royale des sciencesM. l'abbé Nollet a décrit le "Tableau magique" extrait des "Expériences de Philadelphie publiées depuis peu en France avec en référence "Expériences et Observations faites sur l'électricité par M. Benjamin Franklin, traduit de l'anglais à Paris en 1752"
Procès verbal de la séance du 12 avril 1752M. d'Alibard a lu des Expériences et observations relatives à celles de Philadelphie
Procès verbal de la séance du 13 mai 1752M. l'abbé Nollet a lu ses "Représentations faites à l'Académie au sujet du mémoire de M d'Alibard" dans lesquelles il précisait que "plus de 4 ans avant que l'ouvrage de M. Franklin parût en France ou ailleurs, il avait publié dans différents ouvrages la même analogie entre le tonnerre et l'électricité "
Procès verbal de la séance du 17 mai 1752M. de Lor a lu "De l'expérience que j'ai faite pour vérifier la conjecture de M. Franklin sur l'analogie de la matière électrique avec celle du tonnerre"
Procès verbal de la séance du 10 juin 1752M. l'abbé Nollet a lu un mémoire de M. Dutour, son correspondant, intitulé "Réflexions sur quelques propositions extraites d'un ouvrage intitulé Expériences et Observations sur l'électricité faites à Philadelphie par M. Benjamin Franklin"
Procès verbal de la séance du 21 juin 1752M. d'Alibard a lu un mémoire intitulé "Expériences et Observations sur le tonnerre pour servir de supplément à celui qu'il était venu lire le 3 mai dernier"
Procès verbal de la séance du 3 juillet 1752Les commissaires de l'Académie ont fait un rapport sur l'ouvrage de M. l'abbé Nollet concernant l'électricité, ouvrage composé de plusieurs lettres adressées à différentes "personnes savantes". Plusieurs de ces lettres ont trait aux travaux de M. Franklin
Procès verbal de la séance du 22 novembre 1752
Sur l'électricité de l'air
Histoire de l'Académie royale des sciences par Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Secrétaire perpétuel (1752) 8-12
"L'ingénieuse conjecture de M. l'abbé Nollet est devenue une entière certitude par les expériences de messieurs Franklin, Dalibard, de Romas..."
Observations sur l'électricité de l'air
Mémoires de l'Académie royale des sciences par Louis-Guillaume Le Monnier (1752) 233-243
"Néanmoins je ne crois pas que parmi toutes celles (les expériences sur l'électricité) que je viens de rapporter, il y en ait jamais eu d'aussi intéressante que celle qui fut annoncée à l'Académie, il y a près de six mois, touchant la parfaite ressemblance qu'on venait d'observer entre la matière électrique et celle du tonnerre..."
"Cette analogie a paru entre autres si incontestable à M. Franklin, qu'il a fondé sur elle un nouveau système pour expliquer les météores, et proposé l'idée d'une expérience décisive, par le moyen de laquelle il serait facile de démontrer l'identité de l'électricité et du tonnerre..."Traité physique et historique de l'aurore boréale
XVIIIe éclaircissement. Sur la relation qu'il paraît y avoir entre les variations de l'aiguille aimantée, et les apparitions de l'aurore boréale
Mémoires de l'Académie royale des sciences par Jean-Jacques Dortous de Mairan (publication en 1752) 448-456
"Remarquons cependant et malgré le parallèle que nous venons de faire de l'électricité et du magnétisme, qu'on a encore observé dans les effets de l'électricité aucune relation sensible avec l'aurore boréale. M. Franklin, qui est le premier, que je sache, à qui il soit venu dans l'esprit d'en faire la cause commune, ne nous a donné la-dessus qu'une simple conjecture brièvement et modestement proposée, nulle sorte d'observation immédiate..."Sur l'électricité
Histoire de l'Académie royale des sciences par Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Secrétaire perpétuel (1753) 6-39
"Jusqu'ici les physiciens avaient été assez d'accord sur l'électricité. La doctrine de M. l'abbé Nollet, proposée en 1745, n'avait trouvé en Europe que peu de contradicteurs ; l'Amérique vient de lui en fournir un, si cependant on peut nommer contradicteur un philosophe, qui travaillant à l'autre extrémité du globe, sans avoir probablement aucune connaissance de ce qui avait été fait ici, est parvenu à tirer de ses expériences des conclusions peu conformes à celles que M. l'abbé Nollet a tirées des siennes. Cet adversaire est M. Franklin, anglais, habitant de Philadelphie en Pennsylvanie, dont les découvertes ont été publiées en anglais par M. Collinson, et ensuite en français par M. Dalibard. Cet ouvrage a commencé à partager les physiciens électrisants de l'Europe ; les uns ont pris parti pour M. Franklin, et les autres s'en sont toujours tenu aux idées de M. l'abbé Nollet : ce partage même s'est fait sentir dans l'Académie, qui apporte autant de soin à favoriser les disputes littéraires qu'elle juge utiles à éclaircir les sujets qu'on y traite, qu'à empêcher que ces disputes ne deviennent personnelles. Nous allons essayer de rendre compte en peu de mots de cette contestation académique..."Comparaison raisonnée des plus célèbres phénomènes de l'électricité, tendant à faire voir que ceux qui nous sont connus jusqu'à présent, peuvent se rapporter à un petit nombre de faits qui sont comme les sources de tous les autres
Mémoires de l'Académie royale des sciences par l'abbé Nollet (1753) 429-446
"...je lus les lettres de M. Franklin quand elles parurent ; je me mis au fait de ses idées et de ses manipulations ; insensiblement et comme malgré moi, il me prit envie de voir et d'examiner les faits contenus dans cet ouvrage, et de la comparer avec ceux qui nous étaient déjà connus : je repris donc mes tubes et mes globes de verre, et je me mis à électriser de nouveau..."
"Ce que l'on nomme le tableau magique, d'après M. Franklin, et que tout le monde s'empresse de voir depuis trois mois, est un exemple que je puis citer pour preuve de ce que j'avance : combien de personnes se sont imaginé et s'imaginent encore, que c'est une nouveauté réelle ? Cependant aux yeux d'un physicien, tant soit peu au fait de la matière, ce n'est que l'expérience de Leyde, dans laquelle, au lieu d'une bouteille en partie pleine d'eau, on emploie un grand carreau de verre enduit de part et d'autre avec des feuilles de métal..."
"Rendons cependant justice à M. Franklin, (et au docteur Bevis, qui avait fait avant lui tout ce qu'il y a d'essentiel dans le tableau magique) son procédé me paraît plus réfléchi, plus conséquent et plus sûr que tout ce qu'on avait tenté auparavant pour forcer les effets de l'expérience de Leyde..."Mémoire sur l'électricité, où l'on montre par une suite d'expériences, qu'il y a deux espèces d'électricités, l'une produite par la condensation du fluide électrique, et l'autre par sa raréfaction ; et qu'elles ont chacune des phénomènes particuliers qui les caractérisent parfaitement - Première partie
Mémoires de l'Académie royale des sciences par M. Le Roy (1753) 447-474
"Parmi ceux qui dans l'électricité sont dans ce cas, c'est à dire, qui une fois bien prouvés, répandraient de grandes lumières sur la cause de ses phénomènes, il en est peu, je crois, qui méritent mieux d'être constatés que ceux qu'ont avancés M. Franklin et quelques physiciens anglais, savoir, que nous pouvons raréfier le fluide électrique dans les corps électrisables par communication, et que, par cette opération, nous pouvons leur communiquer la vertu électrique, ou pour parler le langage du physicien de Philadelphie, que nous pouvons les électriser en moins..."
"...je rapporterai l'expérience que j'ai faite, afin de reconnaître par moi-même si ces points lumineux, ou points de lumière qu'on voit aux pointes des corps qu'on approche de ceux qui sont électrisés par condensation ; si ces points de lumière, dis-je, sont produits, comme le prétend M. Franklin, par l'entrée du fluide électrique et non par sa sortie, ainsi que le pensent d'autres physiciens..."Examen de deux questions concernant l'électricité, pour servir de suite au mémoire intitulé "Comparaison raisonnée des plus célèbres phénomènes de l'électricité..."
Mémoires de l'Académie royale des sciences par l'abbé Nollet (1753) 475-514
"Quoi qu'il en soit, il me semble que c'est là ce qui a donné l'idée des électricités en plus et en moins. M. Franklin, le premier qui ait introduit cette distinction, n'a parlé que cinq ou six mois après la lecture du mémoire de M. Watson : il s'est exprimé comme lui, et à l'occasion du même fait ; et ceux qui tiennent aujourd'hui pour cette opinion, avouent qu'ils la doivent à M. Franklin..."
"Dans mes lettres sur l'électricité, et principalement dans la cinquième qui est adressée à M. Franklin, après avoir objecté ce défaut de preuves positives dont je viens de parler, j'ai fait voir que de toutes les expériences rapportées en faveur de son système, les unes n'ont que des résultats douteux ou casuels, que le plus ou le moins d'électricité fait paraître ou disparaître quand on le veut, et que s'il y a dans les autres des effets plus réels et plus constants, ils ne prouvent rien pour la prétendue distinction des électricités en plus et en moins, parce qu'on peut sans violence, les rapporter au principe des effluences et affluences simultanées, qui a sur cette hypothèse, l'avantage d'être un fait bien établi, et reconnu aujourd'hui par le plus grand nombre de physiciens électrisants ; M. Franklin ne m'a point encore répondu..."Les commissaires de l'Académie ont examiné "un mémoire de M. Dutour, correspondant de cette Compagnie, ayant pour titre Sur l'électricité en moins". L'objet de ce mémoire est de discuter les preuves qui ont été données par M. Franklin et M. Watson pour établir que les phénomènes électriques sont produits par deux sortes d'électricité, l'une positive, l'autre négative relativement à l'état des corps
Procès verbal de la séance du 16 juillet 1755Sur l'électricité
Histoire de l'Académie royale des sciences par Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Secrétaire perpétuel (1755) 20-29
"Nous avons dit en 1753 que M. Franklin avait imaginé une nouvelle hypothèse pour l'explication des phénomènes électriques..."Mémoire sur l'électricité résineuse, où l'on montre qu'elle est réellement distincte de l'électricité vitrée, comme feu M. du Fay l'avait avancé, et qu'elle nous fournit de nouvelles lumières sur les causes de l'électricité naturelle et du tonnerre
Mémoires de l'Académie royale des sciences par M. Le Roy (1755) 264-283
"Par cette dernière manière, le globe électrise les corps à l'ordinaire, ou en augmentant dedans et autour d'eux la densité du fluide électrique. C'est pourquoi nous avons donné à la vertu électrique qu'ils acquièrent par cette voie, le nom d'électricité par augmentation de densité ; elle est la même que l'électricité vitrée, et l'électricité en plus de M. Franklin..."
"J'appris bientôt qu'il y avait quelque chose de relatif à ce sujet dans une petite addition que M. Franklin a faite à son livre, et M. Dalibard, à qui nous devons la première observation de l'électricité produite par le tonnerre, ayant bien voulu me la communiquer, j'y trouvai en effet l'expérience suivante, qui paraît prouver que l'électricité résineuse est la même que l'électricité par diminution de densité..."Suite du mémoire dans lequel j'ai entrepris d'examiner si l'on est bien fondé à distinguer les électricités en plus et en moins, résineuse et vitrée, comme autant d'espèces différentes
Mémoires de l'Académie royale des sciences par l'abbé Nollet (1755) 293-317
"On voit par cet extrait que j'ai été un des premiers à renoncer à la distinction des électricités résineuse et vitrée, et je ne trouve pas mauvais qu'on me désigne comme ayant donné à d'autres l'exemple de cette désertion ; mais je serais fâché d'être confondu avec ceux qu'on accuse d'avoir traité de chimère l'opinion de M. du Fay, et de l'avoir abandonnée légèrement, sans se donner la peine d'examiner et d'analyser les faits qui parlent en sa faveur, et qu'ils avaient sous leurs yeux."
"Ce qui détermina feu M. du Fay à introduire la distinction contre laquelle j'écris, c'est que par une grande quantité d'épreuves faites à ce sujet, il avait presque toujours vu l'électricité du verre attirer les corps qui avaient reçu celle des gommes et des résines, et réciproquement. Ce fut alors le même fait qui fit renouveler cette opinion par quelques anglais en 1752, et qui leur fit dire que cette espèce d'électricité qu'on avait appelée résineuse, différait de celle du verre, en ce qu'elle était négative ou en moins (Voyez la deuxième partie des expériences et observations sur l'électricité, par M. Franklin...)..."
"Ainsi toutes les conséquences et toutes les explications qu'on déduit de cette prétendue extinction d'une électricité par l'autre, et qu'on expose, si j'ose le dire, avec une confiance un peu trop marquée, roulent sur un principe ruineux, et nous montrent de plus en plus qu'en matière de physique il ne faut rien deviner de ce qu'on peut apprendre par l'expérience, et pour le reste, ne donner que sobrement dans les conjectures. M. Franklin, il est vrai, a porté les siennes jusque dans les nues : mais quoiqu'il ait vu les faits qu'on s'efforce de faire valoir en faveur des électricités en plus et en moins, résineuse et vitrée, et qu'il ait un penchant décidé pour admettre et établir ces distinctions, il en parle pourtant sur le ton d'un homme qui doute, et dans plusieurs endroits de ses écrits il déclare avec une modestie qui lui fait honneur, qu'il ne donne ce qu'il a dit sur tout cela que comme des idées hasardées et qui méritent une confirmation que je ne vois pas qu'elles aient acquises jusqu'à présent..."M. labbé Nollet a lu une lettre que M de Romas lui a envoyée en août 1756 et dans laquelle ce dernier fait part de son désaccord avec les "dispositions proposées par Franklin" concernant les propriétés des paratonnerres
Procès-verbal de la séance du 26 janvier 1757
Les commissaires de l'Académie ont fait un rapport du "mémoire de M. de Romas sur l'électricité, qui tend à prouver que le verre est perméable à la matière électrique contre l'opinion de M. Franklin qui a supposé qu'il ne l'était pas et qui en a fait la base de toute sa doctrine touchant l'électricité"
Procès-verbal de la séance du 22 juillet 1758Les commissaires de l'Académie ont fait un rapport "sur l'ouvrage de M. Dutour sur les différents mouvements de la matière électrique" et citent les travaux de M. Franklin
Procès-verbal de la séance du 14 juillet 1759Publication de la seconde partie des Lettres sur l'électricité de l'abbé Nollet
Histoire de l'Académie royale des sciences par Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Secrétaire perpétuel (1760) 31-36
"Cette année, M. l'abbé Nollet a publié la seconde partie de ses Lettres sur l'électricité. L'objet de ces lettres est de soutenir le principe des effluences et des affluences simultanées, contre la doctrine de M. Franklin, et contre les nouvelles prétentions de ses partisans..."M. Le Roy lit son "Analyse de l'expérience de Leyde" dans laquelle il cite les travaux de M. Franklin
Procès-verbal de la séance du 14 novembre 1761"M. l'abbé Nollet a lu une lettre de M. de Romas, contenant quelques essais sur la manière de se préserver du tonnerre et dans laquelle il annonce des pièces qu'il envoie pour prouver son antériorité de date sur M. Franklin, pour l'invention du cerf volant électrique. M. l'abbé Nollet et M. Duhamel ont été chargés d'examiner l'un et l'autre objet"
Procès-verbal de la séance du 23 janvier 1762
Réflexions sur quelques phénomènes cités en faveur des électricités en plus et en moins
Mémoires de l'Académie royale des sciences par l'abbé Nollet (1762) 137-160
"Je conviens, et je l'ai dit il y a longtemps, que les matières résineuses et le soufre, principalement lorsqu'on les a frottés ou légèrement chauffés, se dilatent plus que le verre et absorbent mieux que la matière électrique qui parvient à leur surface ; ainsi, ayant égard à cet effet, je dirai, si l'on veut, avec M. Franklin, que le soufre tire à lui le fluide électrique, mais je ne conviendrai pas de même que le conducteur s'épuise par l'écoulement lumineux qu'on voit à son extrémité du côté du globe..."
"Je demande présentement à M. Wilson, qui ne se fait point arracher cet aveu comme quelques autres partisans de M. Franklin, je lui demande comment il entend que se forme cette atmosphère à mesure que le globe tire à lui le fluide électrique contenu dans le corps sur lequel il agit..."Réflexions sur quelques phénomènes cités en faveur des électricités en plus et en moins - Seconde partie
Mémoires de l'Académie royale des sciences par l'abbé Nollet (1762) 270-292
"Mettons les choses au pis, disons que ces signes disparaissent sur toute la longueur du conducteur, car je conçois que cela est possible, je ne vois pas qu'il soit si difficile d'en donner une explication plausible, sans avoir recours à des causes abstraites et inintelligibles. M. Franklin, du premier mot, a dit la moitié de ce qu'il faut savoir pour entendre comment ce phénomène peut avoir lieu ; je dirai le reste..."M. Duhamel et M. l'abbé Nollet lisent leur rapport concernant le mémoire de M. de Romas sur le cerf volant électrique et plus particulièrement la question de son antériorité par rapport à l'invention de M. Franklin
Procès-verbal de la séance du 4 février 1764Présentation de l'édition française des oeuvres de Benjamin Franklin, réalisée par M. Barbeu du Bourg
Histoire de l'Académie royale des sciences par Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Secrétaire perpétuel (1773) 77-83
"L'édition française des oeuvres de M. Franklin, faite par M. Barbeu du Bourg, est la collection la plus complète qui ait paru jusqu'ici de ses recherches sur la physique."Séance du 15 janvier 1777 : présence de Franklin
"M. Franklin, associé étranger est venu prendre séance."M. le Duc de Chaulnes "a lu le détail de ce qui s'est fait à Londres, par M. Wilson, relativement aux conducteurs électriques, d'où il résulte que c'est à tort qu'il s'est élevé contre les expériences de M. Franklin sur les propriétés des pointes"
Procès verbal de la séance du 19 novembre 1777Séance du 10 décembre 1777 : présence de Franklin
Expériences sur la combinaison de l'alun avec les matières charbonneuses et sur les altérations qui arrivent à l'air dans lequel on fait brûler du pyrophore
Mémoires de l'Académie royale des sciences par Antoine-Laurent Lavoisier (1777) 363-372
"J'ai répété cette expérience un grand nombre de fois, et notamment en présence de M. Franklin et de plusieurs membres de cette Académie..."Mémoire sur la combustion en général
Mémoires de l'Académie royale des sciences par Antoine-Laurent Lavoisier (1777) 592-600
"On ne manquera pas sans doute de me demander d'abord ce que j'entends par matière du feu. Je répondrai avec Franklin, Boërhaave, et une partie des philosophes de l'antiquité, que la matière du feu ou de la lumière est un fluide très subtil, très élastique, qui environne de toutes parts la planète que nous habitons, qui pénètre avec plus ou moins de facilité les corps qui la composent, et qui tend, lorsqu'il est libre, à se mettre en équilibre dans tous..."Benjamin Franklin a été co-rapporteur du "projet de M. Delablancherie pour une correspondance générale sur les sciences, la littérature et les arts et la vie des gens de lettres et des artistes de tous les pays dont les détails doivent être dorénavant publiés tous les quinze jours, sous le titre de nouvelles de la république des lettres et des arts"
Procès verbal de la séance du 23 mai 1778Benjamin Franklin a été un des rapporteurs nommés par l'Académie pour un "avis demandé au nom des régisseurs des poudres, sur la meilleure manière de reconstruire le magasin à poudre de l'Arsenal"
Procès verbal de la séance du 26 mars 1779Benjamin Franklin a lu un mémoire sur les aurores boréales
Procès verbal de la séance du 14 avril 1779Benjamin Franklin et Jean-Baptiste Le Roy ont été nommés commissaires pour rendre compte d'un mémoire sur la manière d'armer d'un conducteur la cathédrale de Strasbourg et sa couverture
Procès verbal de la séance du 12 mai 1779"M. Le Roy a lu un écrit relatif à sa dispute avec M. l'abbé Rochon au sujet du conducteur préservatif établi à la Meute, ce dernier a répliqué et il a été décidé que MM. de Montigny, Milly, Franklin, l'abbé Bossut et Lavoisier s'y transporteraient et termineraient cette dispute par l'inspection du local"
Procès verbal de la séance du 4 septembre 1779Benjamin Franklin et Jean-Baptiste Le Roy, ayant été chargés d'examiner un mémoire sur la manière d'armer d'un conducteur la tour et les autres parties de la cathédrale de Strasbourg, en font le rapport
Procès verbal de la séance du 12 mai 1780Lecture d'un rapport sur un recueil de mémoires du Père Cotte. Un de ces mémoires traitait de l'électricité naturelle de l'atmosphère : les rapporteurs ont noté que l'auteur " suppose que le lecteur est suffisamment instruit de la théorie de Mr Franklin de l'électricité positive et négative ".
Procès verbal de la séance du 4 août 1781Séance du 19 décembre 1781 : présence de Franklin
Avant de relater les effets du tonnerre sur une maison, M. de Blaveau, correspondant de l'Académie, a dit un mot de "la belle découverte que l'on doit à M. Franklin sur l'identité de la matière électrique avec celle du tonnerre et de l'ingénieuse idée qu'il a eue de faire servir cette découverte à préserver les édifices des ravages du tonnerre en les armant de conducteurs"
Procès verbal de la séance du 22 mars 1782Séance du 1er juin 1782 : présence de Franklin
Benjamin Franklin a présenté à l'Académie un exemplaire des constitutions américaines traduites en français
Procès verbal de la séance du 26 juillet 1783Benjamin Franklin propose la candidature Rittenhouse de Philadelphie comme Associé étranger
Procès verbal de la séance du 28 mai 1784Le Maréchal de Ségur ayant demandé l'avis de l'Académie pour armer de paratonnerres des magasins à poudre, celle-ci a désigné Benjamin Franklin comme co-commissaires. MM. Francklin (sic), l'abbé Rochon, Delaplace (sic) et Coulomb présentent un rapport sur deux projets pour armer les magasins à poudre de Marseille
Procès verbal des séances du 10 janvier 1784, du 24 avril 1784, du 23 juin 1784 et du 3 juillet 1784
Exposé des expériences qui ont été faites pour l'examen du magnétisme animal
Lu par M. Bailly, en son nom et au nom de messieurs Franklin, Le Roy, de Bory et Lavoisier
Histoire de l'Académie royale des sciences par Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Secrétaire perpétuel (1784) 6-15Charles Bossut, commissaire désigné par l'Académie pour rapporter sur une relation des effets du tonnerre dans la Collégiale de Riom, a mentionné que "M. Franklin a plusieurs fois raconté à l'un de nous, M. Le Roy, qu'il y a environ quarante ans, un homme se tenant sur le pas d'une porte, dans un orage, il vit la foudre tomber sur un arbre vis-à-vis de lui et que par une espèce de prodige on vit ensuite la contre-épreuve de cet arbre sur la poitrine de cet homme. M. Franklin ajoutait que cela avait fait grand bruit dans le temps en Amérique"
Procès verbal de la séance du 5 août 1786Présentation à l'Académie d'un ouvrage imprimé sur les "cheminées à la franklin"
Procès verbal de la séance du 13 janvier 1787M. Le Roy a lu un extrait d'un mémoire de M. Franklin sur les hygromètres
Procès verbal de la séance du 13 juin 1787M. Monge, donnant lecture dun mémoire sur lattraction des molécules, cite au moment où il discute de la doctrine du phlogistique, lapport de Franklin et Le Roy sur lélectricité positive et négative
Procès-verbal de la séance du 27 juin 1787Les rapporteurs d'un livre de M. Haüy intitulé "Exposition de la théorie de l'électricité et du magnétisme selon les principes d'Aepinus" précisent en introduction que "la théorie de M. Franklin avait déjà répandu au grand jour sur les phénomènes de l'électricité lorsque Aepinus se proposa d'ajouter de nouveaux degrés de perfection à cette théorie"
Procès verbal de la séance du 21 juillet 1787Les commissaires de l'Académie ont rendu compte de l'examen des foyers économiques en fer fondu qui avaient été présentés par M. Desarnod architecte de la ville de Lyon. Après avoir résumé les trois types de foyers le plus couramment employés, ils écrivent que "... M. Franklin a pensé à réunir ensemble les avantages de ces deux derniers moyens, c'est à dire, à faire passer dans les chambres moins échauffées par le feu de la cheminée et à obtenir une partie de la chaleur que la fumée peut déposer dans son passage. Il a imaginé en conséquence les cheminées ou les foyers de Pennsylvanie et dont il a donné la description dans un écrit imprimé à Philadelphie en 1746"
Procès verbal de la séance du 1er septembre 1787 et du 16 août 1788MM. Vandermonde et Haüy, ont commencé leur rapport sur l'harmonica de M. Dendon, par "Si M. Franklin n'est pas l'inventeur de l'harmonica, on peut dire que cet instrument a acquis entre ses mains une forme toute nouvelle par l'idée heureuse que ce physicien célèbre a eu d'employer le verre en forme de cloche percée par le fond, et de la monter sur un cylindre auquel on imprime un mouvement de rotation. Mais malgré les avantages de cette forme, pour faciliter et entendre le jeu de l'instrument ; M. Dendon a trouvé que sa construction telle que l'avait conçue M. Franklin lui laissait encore plusieurs imperfections auxquelles il s'est flatté de remédier, du moins en grande partie..."
Procès verbal de la séance du 5 mars 1788