eine de l’astronomie dans les siècles écoulés et héritière d’une tradition d’excellence, la mécanique céleste est désormais élargie à la construction des repères spatio-temporels et bénéficie considérablement de l’accès à l’espace. Jean Kovalevsky applique aux satellites artificiels de nouvelles méthodes de calcul analytique et est parmi les premiers à en tirer des résultats géodésiques.
Les exigences sont toujours plus grandes, concernant la précision dans la détermination de l’heure comme dans la définition des systèmes géométriques de référence qui permettent de déterminer les mouvements, ceux des satellites artificiels comme ceux des corps célestes, et d’asseoir avec précision la navigation dans l’espace. Bernard Guinot se saisit des conquêtes de la physique atomique (horloges atomiques) pour créer et disséminer le Temps atomique international qui est la référence temporelle mondiale officielle depuis 1971 pour toutes les activités humaines. D’autre part, sur la base de ses travaux, une nouvelle origine équatoriale a été introduite en 2000 par l’Union Astronomique Internationale, en remplacement de l’équinoxe. La possibilité de refroidir les atomes à des températures proches du zéro absolu, telle que mis en œuvre par Claude Cohen-Tannoudji et ses collaborateurs, permet de nouveaux gains en stabilité pour la mesure du temps, mieux encore si les horloges sont placées dans l’espace (projet PHARAO). Les aller et retours avec la physique fondamentale sont là encore très présents, avec les travaux de Christian Bordé portant sur les atomes froids en impesanteur.