11 juillet 1732 à Bourg en Bresse - 4 avril 1807 à Paris

Adjoint astronome le 4 février 1753 en remplacement de Nicolic
Associé astronome le 17 décembre 1758 en remplacement de Maraldi
Pensionnaire astronome le 28 février 1772 en remplacement de Maraldi
Pensionnaire (classe d'astronomie) lors de la réorganisation du 23 avril 1785
Sous-directeur de l'Académie royale des sciences en 1781
Directeur de l'Académie royale des sciences en 1782
Suppléant du Secrétaire perpétuel Condorcet le 21 novembre 1792 en remplacement de Cassini IV
Nommé membre résidant de la 1ère Classe de l'Institut national des sciences et des arts (section d'astronomie) par arrêté du Directoire exécutif le 29 brumaire an IV (20 novembre 1795)

Lalande est un astronome français parmi les plus illustres du XVIIIe siècle.

Après de brèves études de droit, Lalande s’orienta vers l’astronomie sous l’influence de Joseph-Nicolas Delisle et Pierre-Charles Lemonnier. Ce dernier, au moment où la mesure de la distance de la Terre à la Lune occupait les esprits, montra la nécessité d’envoyer un astronome à Berlin pour faire des observations concertées avec celles de l’abbé La Caille au Cap de Bonne-Espérance. Ce fut Lalande qui fut choisi et en 1751, à l’âge de 19 ans, il commença sa carrière d’astronome en effectuant la première détermination précise de la parallaxe lunaire. Des lettres manuscrites et ses deux rapports publiés par l’Académie en 1752 et 1753 font état de ses résultats.

De retour à Paris, il continua de travailler sur la détermination des distances dans le système solaire. Lors des passages de Vénus devant le Soleil en 1761 et 1769, il fut choisi pour recueillir les observations des astronomes du monde entier. Il publia une valeur de la distance du Soleil à la Terre qui fut longtemps la valeur "standard" et qui était très proche des données actuelles. Il publia un catalogue des étoiles en 1791.
La longue liste des travaux de Lalande publiés dans les Mémoires de l’Académie royale des sciences donne une idée de sa capacité de travail, de son goût pour les travaux théoriques aussi bien que pour la pratique des observations. Il écrivit plusieurs livres, dont des ouvrages de vulgarisation. Il édita notamment une Histoire céleste qui consigne les observations faites sur près de 50 000 étoiles, un grand Traité d’astronomie (1764, plusieurs fois réimprimé). Il fut chargé par l’Académie d’éditer la Connaissance des temps ce qu’il fit de 1760 à 1775 et de 1794 à 1807. Il composa le Dictionnaire d’astronomie de l’Encyclopédie méthodique.
Succédant à Delisle au Collège royal en 1761, il y enseigna pendant 46 ans et ses cours étaient célèbres. De 1795 à 1800, il fut directeur de l’Observatoire de Paris.

Lalande était Membre de l’Académie de Berlin (1751), de la Royal Society de Londres (1763) et d’autres Académies étrangères. Il était Membre de l'Académie de marine (1769) et du Bureau des longitudes dont il fut l’un des créateurs. Il était Membre de la Légion d’Honneur.

Quelques années avant sa mort, en 1801, il fit une donation pour que l’Académie des sciences ait les moyens de distribuer chaque année un Prix "à la personne qui aura fait l’observation la plus curieuse ou le mémoire le plus utile aux progrès de l’Astronomie, en France ou ailleurs". Ce Prix fut attribué jusqu’en 1970. Il fut ensuite regroupé d’abord avec la fondation Benjamin Valz (le Prix Lalande-Benjamin Valz fut attribué jusqu’en 1996), puis en 1997 avec plusieurs autres fondations à partir desquelles fut créée la Grande Médaille.

Lalande mourut en 1807. Son éloge fut prononcé par Joseph Delambre le 6 avril 1807 et le 4 janvier 1808. Alfred Lacroix fit un discours en 1909 pour l'inauguration du monument édifié en son honneur à Bourg en Bresse.

Travaux dans les publications de l'Académie des sciences

"L'oeuvre scientifique de Joseph-Jérôme Lefrançois de Lalande" par Jean-Claude Pecker
In "Les nouvelles annales de l'Ain", 1985
Avec l'aimable autorisation de la
Société d'Émulation de l'Ain

Voir aussi :
Simone Dumont et Jean-Claude Pecker
Lalandiana (Correspondance de Lalande)
Tome I, Lettres à sa chère Pantomaté
Tome II Lettre à l'astronome Honoré Flaugergues
Ed. Vrin (sous presse, parution prévue en octobre 2007)