Nouveau Rapport annuel 2024, du Comité de défense des scientifiques (Codhos)
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Rapport du Comité de défense des scientifiques (Codhos)

Communiqué de presse Codhos
L'année 2024 marque la célébration des 75 ans des Conventions de Genève adoptées en 1949. Ces conventions protègent les personnes d'un pays en guerre qui ne participent pas aux hostilités (les civils, le personnel sanitaire ou humanitaire) ainsi que celles qui ne peuvent plus prendre part aux combats (les soldats blessés, malades et naufragés ainsi que les prisonniers de guerre). Malheureusement, les conflits en Ukraine, entre Israël et Gaza bafouent ces Conventions. Les civils ne sont pas protégés et des milliers d'entre eux sont torturés, blessés ou tués. Pays pour lesquels le CODHOS est intervenu en 2024 :
- En Azerbaïdjan : détérioration des droits humains
- En Chine : violation des droits humains et torture ; surveillance accrue des personnes
- En Egypte : procès inéquitables, exécutions en hausse, disparitions forcées
- Aux Emirats Arabes Unis : procès inéquitables, peines injustes, torture
- EnHaiti : insécurité ; personnes déplacées, blessées, tuées ; violence
- En lrak : droits des femmes et des jeunes filles de plus en plus menacés
- En Iran : restrictions de plus en plus dures pour les femmes et les jeunes filles ; peines de mort en augmentation
- En Russie : répressions plus importantes des droits humains et restriction de I'espace civil
- En Turquie : atteintes à la liberté d'expression, de réunion pacifique en hausse
- Au Vietnam : droits fondamentaux sévèrement restreints
Face à ces menaces, les organisations internationales qui tentent de dénoncer ces atteintes aux libertés et de venir en aide à leurs victimes, sont plus que jamais indispensables. Le CODHOS -Comité de Défense des Scientifiques- est un Comité de l'Académie des sciences qui s’est donné pour mission d'intervenir lorsque des scientifiques (au sens large incluant universitaires de toutes disciplines, ingénieurs, personnels de santé), sont concernés. Bien sûr, en tant que scientifiques, nous sommes très attachés aux principes universels et nous nous sentons concernés par toutes les violations des droits humains. La limitation de nos interventions, en faveur des scientifiques, est dictée par notre souhait d'avoir un contrôle rigoureux des informations sur les personnes menacées, une évaluation exacte de la situation et la certitude que nos actions n’accroissent pas le danger ou le sort auquel ces personnes sont exposées. C'est pourquoi nous appartenons à un réseau international (International Human Rights Network of Academies and Scholarly Societies) qui permet à la fois de vérifier les informations et d'amplifier les réactions lorsque nous décidons d'intervenir. Nous adressons à cet effet des lettres aux Chefs d'Etat, aux Ambassades, à tous les pouvoirs concernés. Hélas les succès ne sont pas souvent au bout de notre action; néanmoins il arrive que les autorités concernées soient préoccupées de découvrir que leurs actions sont connues du monde extérieur et qu’en définitive les protestations aient un effet. Dans tous les cas où nos interventions ont conduit à une libération, la personne concernée a exprimé combien il avait été important pour elle de savoir que le reste du monde connaissait son sort et s’en indignait. Ce devoir de solidarité à lui seul justifie notre action.