Femmes de science : oubliées, spoliées, femmes de... Mais encore ? - 5 à 7 de l’Académie des sciences - Cycle Histoire et philosophie des sciences
Le cycle "Histoire et philosophie des sciences" propose un éclairage sur des figures de grands savants membres de l’Académie ou revient sur de grandes découvertes scientifiques avec un angle sociétal et éthique
Cette séance est placée sous la présidence de Pascale Cossart et d'Étienne Ghys, Secrétaires perpétuels de l’Académie des sciences
Les statistiques de l’Unesco l’affirment : moins de 30% des chercheurs dans le monde
sont des femmes. Les prix Nobel scientifiques réussissent à faire bien pire : 3% d’entre
eux ont été attribués à des chercheuses.
L’Académie des sciences ne fait pas figure d’exception en la matière. Elle refuse en 1910
d’élire Marie Curie, qui fut pourtant la première femme à recevoir le prix Nobel. Et il
faut attendre 1979 pour qu’une femme, la mathématicienne Yvonne Choquet-Bruhat,
soit enfin élue. Aujourd’hui encore sur les 271 Académiciens, on compte seulement 31
femmes.
Jusqu’il y a peu, l’histoire des sciences n’a guère fait mieux. Aujourd’hui, elle s’intéresse
aux femmes qui ont pratiqué les sciences. Mais, surtout, les historiens ont posé la question
des raisons qui ont rendu - et apparemment continuent de rendre - les femmes
invisibles dans le présent, comme dans le passé. Ce sont ces raisons que nous explorerons,
en rendant hommage à certaines femmes de science.
Avec la mathématicienne Alicia Boole Stott, nous nous demanderons ce qui a rendu
cette femme, comme tant d’autres, invisible. Avec la biologiste Rosalind Franklin,
nous verrons un exemple de femme spoliée. Avec les exemples des chimistes
Marie-Anne Pierrette Paulze (alias madame Lavoisier) et Claudine Picardet (collaboratrice
puis épouse de Guyton de Morveau), ce sont sur les figures de
femmes de... ou d’assistantes de... que nous nous pencherons.
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