Mythes et machines - Robotique et Intelligence Artificielle : penser la technologie aujourd’hui
Colloque de l'Académie des sciences et de l'Académie des sciences morales et politiques organisé en partenariat avec TESaCO et avec le soutien de l'Institut PRAIRIE, le mercredi 24 novembre 2021, dans l’Auditorium André et Liliane Bettencourt, 3 rue Mazarine, 75006 Paris
Organisateurs
Jean-Paul LAUMOND, directeur de recherche émérite CNRS, UMR ENS/CNRS/INRIA 8548, Académie des sciences
Daniel ANDLER Professeur émérite de l'Université Paris-Sorbonne, Académie des sciences morales et politiques
Intervenants
Daniel ANDLER, Université de Paris-Sorbonne, Académie des sciences morales et politiques
Stefana BROADBENT, Ecole polytechnique de Milan
Sébastien CANDEL, CentraleSupélec, Académie des sciences
Patrick CHASTENET, Université de Bordeaux
François DELAROZIÈRE, directeur artistique, compagnie La Machine
Yves FRÉGNAC, CNRS, Unité de Neurosciences, Information et Complexité
Jean-Paul LAUMOND, CNRS/INRIA, Académie des sciences
Yann LE CUN, New-York University, Facebook
Gentiane VENTURE, Université d’agriculture et de technologie de Tokyo et l’AIST
Présentation
Des mythes anciens jusqu’à la science-fiction d’aujourd’hui, la littérature
témoigne de l’ambition de l’homme à s’affranchir de ses limites, de voler
comme un oiseau, de se libérer des tâches pénibles, d’explorer des mondes
inaccessibles. La machine incarne cette ambition. Le rêve perdure et la
technologie progresse. Ce qui n’est pas pensable à une époque doit être
pensé à celle qui la suit. Il en a toujours été ainsi. Qu’en est-il aujourd’hui à
l’ère de l’informatique et de l’intelligence artificielle ? Avec la robotique, la
machine acquiert-elle un statut nouveau ? Ces nouvelles technologies
suscitent aujourd’hui des interrogations légitimes. De l’émerveillement à la
fascination en passant par l’enthousiasme et la peur, elles font l’objet de
discours les plus variés.
Plus que jamais, le monde social est en demande de l’avis éclairé des experts,
en particulier à propos des nouvelles machines. La responsabilité des
chercheurs porte non seulement sur les applications pratiques de leur
discipline, mais également sur la manière dont elle affecte les représentations
que s’en fait le public. Une première difficulté pour eux est répondre aux
interrogations légitimes que se posent ses contemporains. Une seconde est
de sortir de leur domaine de spécialité et prendre du recul sur l’état de la
science en général.
L’ouverture tant aux préoccupations des non-spécialistes qu’aux autres
disciplines est indispensable pour jouer utilement le rôle de "guetteur de
rêve" dans une société qui a un besoin aigu de clarté.
L’objectif du colloque est de faire dialoguer dans un même lieu, scientifiques
et chercheurs en sciences humaines pour mieux comprendre comment se
forge l’imaginaire collectif. Cette mise au point devrait constituer un
préalable à tout débat éthique et à toute décision politique sur les enjeux liés
aux nouvelles technologies.