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n 1666 donc, convaincu par Colbert, Louis XIV, qui n'a pas encore trente ans, et qui est déjà soucieux de faire de son règne le plus éclatant du monde, s'empresse, (après le roi d'Angleterre Jacques II cependant !), de créer l'Académie royale des sciences. Elle comprend, à ses débuts, vingt-et-un membres ; trois sont astronomes. Les grands penseurs de la Société de Mersenne ne sont plus là. On se souvient de Gassendi, le prudent copernicien, de Descartes, le théoricien des tourbillons, de Pascal, qui dissertait sur l'homme entre les deux infinis. Leur mémoire reste vénérée, comme celle de dieux tutélaires. L'astronomie devient vite une science de premier plan. On peut noter avec intérêt (mais ceci reste assez anecdotique) une note* de Jean-Dominique Cassini, dit Cassini IV qui en témoigne.
* Cassini, J.-D., Méchain, P. et Legendre, A. - Mémoires pour servir à l'histoire des sciences et à celle de l'Observatoire de Paris - Paris - 1810 |
a première installation de l'Académie des sciences dans la Bibliothèque du Roi n'avait été considérée que comme provisoire. Au moment de la construction de l'Observatoire de Paris en 1667, l'architecte Claude Perrault avait conçu, en accord avec Colbert, le projet d'y réunir tout ce qui avait rapport aux sciences. L'Académie devait y tenir ses séances. Mais, nous dit Cassini, "une partie de ce qui devait être ne fut point".
Au moins une réunion célèbre de l'Académie eut-elle lieu cependant à l'Observatoire : la séance du 20 août 1690, en présence du roi déchu d'Angleterre Jacques II. |
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