n peut sans doute fixer à la vie académique une date symbolique, celle de 1735, départ des expéditions géodésiques, précédant d'un an la mort, non moins symbolique, en 1736, de l'abbé Privat de Molières, et l'abandon bientôt définitif de la théorie cartésienne des tourbillons, malgré les Cassini, obstinés dans leur cartésianisme. Les temps sont en train de changer. L'astronomie est devenue, grâce notamment à Auzout, oeuvre de précision. La querelle entre les cartésiens comme Cassini, et les modernistes qui suivent Newton, va se conclure avec Maupertuis et La Condamine, avec Clairaut, Lalande et Mme Lepaute …, par le triomphe de Newton. Voltaire et Émilie du Châtelet n'y sont pas pour rien…

e système solaire est mesuré avec enfin une meilleure précision, par Lalande, La Caille, et bien d'autres. La Terre est reconnue comme aplatie, et la longueur d'arcs divers de méridien, mesurée d'abord par Picard, et Cassini, le sera surtout, un siècle plus tard, par Delambre, et Méchain, mesures complétées au début du XIXe siècle par Biot et Arago.

larté, précision, rigueur… l'astronomie n'est plus une affaire d'imagination, comme elle l'est encore un peu dans les pays du Nord, avec l'Anglais Thomas Wright, le Suédois Swedenborg…, voire l'Alsacien Lambert.