ers la cartographie de la France
Louis XIV, sans doute médiocrement intéressé par les mesures de
Jean Picard, souhaite surtout, pour des raisons militaires et navales, disposer d'une carte de France. Une carte d'une grande précision lui apparut une nécessité dès 1668.
Le roi charge donc
Jean-Dominique Cassini et son fils Jacques Cassini II dans la continuité des travaux de Picard (mesure d'un arc de méridien, position des ports), et de La Hire (cartographie des côtes de Bretagne, de la côte basque) de déterminer la latitude et la longitude des principales villes du territoire, afin de dresser la carte de France.
Cette carte précise, notamment quant à la côte atlantique, est présentée à l'Académie en 1682. En somme, on reprenait en notre bonne France la tâche, là où Eratosthène et Ptolémée, les géographes de jadis, l'avaient laissée le long du Nil.
'opération ne put cependant s'achever que bien après la mort de Louis XIV, au temps du "règne" du petit-fils de Cassini I, César-François Cassini III, sur l'astronomie et la géodésie française.
Cette carte très précise, notamment quant à la côte atlantique, joua certainement un rôle important dans les opérations militaires du XVIIIe siècle.
En 1700 et 1701, puis en 1718,
Cassini I et Cassini II procèdent dans le cadre de ces opérations à la mesure du méridien de Paris entre Dunkerque et Collioure et concluent de leurs mesures (à vrai dire très insuffisantes, puisque limitées à un arc assez court) que la Terre était allongée dans la direction des pôles et non aplatie. On verra ce qu'il advint de la détermination des Cassini.
Cassini de Thury III continue le travail, qu'achèvera
Jean-Dominique Cassini IV ; celui-ci le présentera à la Convention nationale, qui "nationalisera" la Carte de France en 1793.