n 1958, le CNRS inaugure le télescope optique de 1,93 m de diamètre à l’Observatoire de Haute-Provence – qui avait été l’une de ses premières créations, en 1937. Il donne ainsi à la France un grand instrument d’observation moderne, dont elle était privée depuis un demi-siècle, tandis que pendant cette période, aux États-Unis, de grands télescopes à miroir avaient révolutionné l’astrophysique, démontrant l’existence des galaxies individualisées et l’expansion de l’univers. En Haute-Provence, Charles Fehrenbach engage un vaste programme de mesure de la vitesse des étoiles dans notre Galaxie et ses voisines. La grande tradition de l’optique française, qu’avait portée André Couder, se poursuit. Car si on devait à Hippolyte Fizeau l’idée d’utiliser le principe d’interférence des trous d’Young pour mesurer le diamètre des étoiles, il semblait que seul le génie instrumental d’un Albert Michelson eut pu pratiquement le mettre en oeuvre.