out au long de ce demi-siècle, l’essor de la recherche scientifique s’est accompagné d’une profonde transformation de ses modes d’exercice, tant son organisation que dans ses coûts. Les controverses scientifiques, qui tinrent une telle place dans la vie de l’Académie des sciences dans les siècles écoulés – s’agissant de la forme de la Terre, de la nature de la lumière, de l’évolution des espèces par exemple – se jouent désormais principalement dans les innombrables publications et colloques scientifiques.
En revanche, l’Académie des sciences demeure active, et sollicitée, sur mille aspects d’organisation de la recherche et sur les décisions stratégiques qui engagent l’avenir, en astronomie comme dans les autres disciplines.
Ce bref survol de l’astronomie contemporaine est marqué d’une injustice grave, celle de n’avoir cité que des membres de l’Académie des sciences, alors que tant de contributions majeures au renouveau de la science astronomique en France dans le dernier demi-siècle sont dues à d’autres qu’eux. Le lecteur pardonnera peut-être ce parti pris, qui résulte du seul souci de montrer que l’Académie des sciences, fidèle à sa tradition séculaire, donne toujours à l’astronomie une place de choix. Il n'oubliera pas que l'Académie des sciences décerne chaque année des Prix, honorant ainsi nombre de chercheurs autrement qu'en les élisant en son sein. En outre, une des caractéristiques de la vie académique est d'abolir largement les frontières disciplinaires et les multiples collaborations rappelées dans ce texte manifestent avec force combien l’astronomie contemporaine échange de façon fructueuse avec tous les domaines de la science.
Comme par le passé, la frontière qui sépare l’astronomie des sciences qui traitent de la planète Terre, et aujourd’hui de l’espace proche, demeure parfois arbitraire : il en est de même dans le texte qui précède.