29 octobre 1869 à Bourg-en-Bresse - 15 avril 1951 à Sèvres
Élu Membre de lAcadémie des sciences le 26 novembre 1923 (section de physique générale)
Vice-Président pour 1937 et Président de l'Académie des sciences en 1938
Élu Membre du Bureau des longitudes (1946)
Aimé Cotton est reconnu pour des découvertes fondamentales en optique, notamment la biréfringence magnétique et le dichroïsme circulaire. Il a inventé des dispositifs expérimentaux et des appareils de mesure : sa balance pour la mesure des champs magnétiques est le plus connu. Il fut pionnier dans le domaine des grands instruments de recherche, en particulier par la construction d'un gros électro-aimant.
Ancien élève de l'École normale supérieure (1889), Aimé Cotton fut professeur titulaire à la Faculté des sciences de Paris, d'abord dans la chaire de physique théorique et céleste, puis en 1922 dans la chaire de physique générale qu'il occupera pendant vingt ans.
Ses premiers travaux de recherche portèrent sur la propagation de la lumière polarisée dans les milieux matériels absorbants. Il découvrit d'abord le phénomène du dichroïsme circulaire, puis la dispersion rotatoire anomale, ces deux découvertes apportant de nouveaux moyens d'investigation des configurations moléculaires. Il aborda l'étude de l'effet Zeemann et détermina avec Pierre Weiss la valeur de la constante électronique e/m.
Il s'engagea dans l'étude de la structure des colloïdes avec la mise au point d'un modèle perfectionné d'ultramicroscope qui lui permit notamment l'observation du mouvement brownien. Il mit en évidence la biréfringence magnétique des corps liquides purs et contribua à l'étude de la symétrie moléculaire.
Pendant la première guerre mondiale, devant orienter ses recherches vers la défense nationale, il mit au point le repérage des batteries par le son.
Conscient des progrès que pourrait permettre la réalisation d'un électro-aimant très puissant, il en assuma la réalisation à Paris.
Il fut plusieurs fois lauréat de l'Académie des sciences avec les Prix Pierson-Perrin en 1907 (pour ses découvertes en physique et notamment pour ses études des milieux colloïdaux), La Caze en 1918, le Prix Albert 1er de Monaco en 1928 et le Prix Villemot en 1936.
Il mourut en 1951. Son éloge fut prononcé par Maurice Javillier en 1951, Louis de Broglie en 1953, et Alfred Kastler en 1969 pour le centenaire de sa naissance.Aimé Cotton était Commandeur de la Légion d'Honneur.
Notice sur les travaux scientifiques d'Aimé Cotton (1923)
Travaux publiés dans les Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences
Le grand électro-aimant de l'Académie des sciences
Discours d'Aimé Cotton, Président, en hommage aux Membres décédés
Notice nécrologique de Charles Lallemand, lue le 7 février 1938 - C.R. T.206 p.385-388
Notice nécrologique de Félix Mesnil, lue le 21 février 1938 - C.R. T.206 p.545-547
Notice nécrologique de Georges Ellery Hale, lue le 14 mars 1938 - C.R. T.206 p.793-795
Notice nécrologique de Charles-Édouard Guillaume, lue le 20 juin 1938 - C.R. T.206 p.1841-1844
Notice nécrologique de Louis de Launay, lue le 4 juillet 1938 - C.R. T.207 p.5-7
Notice nécrologique de Aymar de La Baume Pluvinel, lue le 25 juillet 1938 - C.R. T.207 p.265-266
Notice nécrologique de Maurice d'Ocagne, lue le 29 septembre 1938 - C.R. T.207 p.509-511
Notice nécrologique de Paul Helbronner, lue le 24 octobre 1938 - C.R. T.207 p.693-694
Notice nécrologique de Georges Urbain, lue le 7 novembre 1938 - C.R. T.207 p.813-816
Notice nécrologique de André Blondel, lue le 21 novembre 1938 - C.R. T.207 p.949-952
Allocution prononcée en séance publique annuelle le 19 décembre 1938
Principales publications d'Aimé Cotton
Phénomène de Zeemann (1899)
Les ultramicoroscopes et les objets ultramicroscopiques (avec Henri Mouton, 1906)
Les progrès de la physique et de la physique moléculaire (avec Henri Mouton, 1917)
uvres scientifiques d'Aimé Cotton (éditions du CNRS, 1956)