L’apport du monde arabe à la science - 5 à 7 de l’Académie des sciences - Cycle Histoire et philosophie des sciences
Le cycle "Histoire et philosophie des sciences" propose un éclairage sur des figures de grands savants membres de l’Académie ou revient sur de grandes découvertes scientifiques avec un angle sociétal et éthique
Cette séance est placée sous la présidence d'Étienne Ghys, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, et de Karine Chemla.
À partir du XIIe siècle, des savants européens prennent la route de l’Espagne et de l’Italie pour chercher des savoirs mathématiques, astronomiques, physiques, médicaux et autres, qui n’étaient à l’époque disponibles qu’en arabe. Nombre de textes portant sur ces sujets sont alors traduits en latin et permettront que des activités scientifiques se développent plus largement en Europe. On commence seulement à comprendre que l’intérêt pour cette science en arabe a été en réalité bien plus ample : en Chine comme en Inde, des textes arabes d’astronomie et de médecine, pour ne donner que deux exemples, furent, au cours des mêmes siècles, traduits en chinois et en sanskrit. La science qui s’écrivait alors en arabe s’était elle-même nourrie, depuis le VIIIe siècle, de traductions de textes de toutes origines, en particulier grecs ou sanskrits, mais elle en avait renouvelé en profondeur les contenus. Quelles transformations avaient donc connues astronomie, mathématiques, mécanique et médecinependant ces siècles où l’arabe fut la langue principale dans laquelle s’écrivit une science, pour la première fois véritablement internationale et qui suscita l’intérêt d’érudits aux quatre coins du monde ? C’est à cette question que la séance cherchera à apporter quelques réponses.
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