Technologies d'émission négative (NET) : leurs rôle pour les objectifs de l’accord de Paris ? - Rapport de l'EASAC
Rapport de l’EASAC (European Academies Science Advisory Council) - Février 2018
Dans un nouveau rapport de l’EASAC, des scientifiques de haut niveau ont évalué la contribution potentielle des technologies d'émission négative pour permettre à l'humanité d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Ils constatent que les NET ont un "potentiel réaliste limité" pour stopper les augmentations de la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à l'échelle envisagée dans les scénarios du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Ce nouveau rapport constate qu'aucune des NET n'a le potentiel d’absorption de carbone à l'échelle de gigaton (Gt) et au taux de déploiement envisagé par le GIEC, y compris le reboisement, le boisement, l'agriculture favorable au carbone, la bioénergie avec capture et stockage du carbone (BECC), l'altération améliorée, la fertilisation des océans, ou la capture directe de l'air et le stockage du carbone (DACC).
"Les scénarios et les projections qui suggèrent que la contribution future des NET à l'élimination du CO2 permettra de répondre aux objectifs de Paris semblent optimistes sur la base des connaissances actuelles et ne devraient pas servir de base pour développer, analyser et comparer des scénarios de trajectoires énergétiques à long terme. L'UE compte sur les NET pour compenser les échecs d'atténuation adéquate des émissions, ce qui peut avoir de sérieuses implications pour les générations futures", déclarent les académies européennes des sciences.