Communiqué de presse : L’apport de l’énergie nucléaire dans la transition énergétique, aujourd’hui et demain
Communiqué de presse de l'Académie des sciences - Paris, le 8 juillet 2021
Neuf ans après la décision du Président François Hollande, confirmée par Emmanuel Macron, de diminuer la contribution nucléaire de la production électrique française de 75 à 50 % d’ici 2035, et un an après la fermeture de la centrale de Fessenheim, l’Académie des sciences expose, dans un avis et un rapport à paraître le 8 juillet 2021, les enjeux de la transition énergétique. Appelant la classe politique à se saisir rapidement de ce sujet complexe, elle recommande de conserver la capacité électronucléaire du bouquet énergétique du pays, à travers la construction de nouveaux réacteurs et la mise en œuvre d’un ambitieux programme de recherche et développement sur les réacteurs de quatrième génération.
Face à l’urgence du réchauffement climatique, la France doit opérer dans les années à venir une transition énergétique, qui devra réduire sa dépendance aux combustibles fossiles (charbon et le pétrole, gaz) et augmenter sa part des sources d’énergie bas-carbone. Cette transition augmentera massivement la part de l’électricité dans sa production et sa consommation énergétique.
Pour expliquer les fondements de ce sujet complexe et guider la réflexion des autorités politiques sur l’enjeu scientifique et industriel majeur qu’il représente, l’Académie des sciences publie ce jour un rapport, assorti d’un avis, synthétisant ses recommandations en la matière.
Elle y préconise de maintenir une forte capacité électronucléaire, seule énergie décarbonée à même de répondre à trois contraintes qu’elle identifie comme majeures : la nécessité de pouvoir produire, en fonction des fluctuations de la demande, une électricité mobilisable, assurer la stabilité du réseau électrique, et garantir à la France un degré d’indépendance énergétique satisfaisant.
L’Académie recommande pour cela de prolonger le recours aux réacteurs en activité, et d’engager la construction de réacteurs de troisième génération de type EPR (Evolutionary pressurized reactor). Elle encourage en parallèle le développement d’un vaste programme de recherche et développement, pour permettre à la France d’occuper une place concurrentielle dans la perspective de l’émergence, à moyen terme, de nouveaux réacteurs à neutrons rapides (RNR) de quatrième génération.
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Marion Doucet - Tél. : + 33 (0)1 44 41 43 80 - +33 (0)6 81 86 87 67