chimie et recyclage

Recyclage et Chimie

Conférence-débat de l'Académie des sciences, le mardi 9 novembre de 14h30 à 17h30, dans la Grande salle des séances de l’Institut de France - Port du masque obligatoire et pass sanitaire demandé à l’entrée - Les inscriptions sont closes.
Cette conférence sera également diffusée en direct sur la chaîne YouTube de l'Académie des sciences

Présentation
Dans le cycle de vie des biens de consommation le recyclage transforme l’économie linéaire (fabriquer, consommer, rejeter) en économie circulaire (fabriquer, consommer, recycler, rejeter). Plus le recyclage est important plus on préserve et on diversifie les ressources naturelles tout en diminuant l’empreinte environnementale de leur exploitation et celle des rejets. Le recyclage est l’un des 17 "United Nations Sustainable Development Goals", c’est l’enjeu numéro 12 et il sous-tend les autres. Le recyclage est mentionné dans la législation de très nombreux pays, est entré dans la pratique de nombreuses industries et fait l’objet de grands programmes de recherches et développements. Les aspects scientifiques et techniques du recyclage sont multidisciplinaires mais la Chimie, qui par essence même concerne la transformation de la matière, y occupe une part importante.
Cette conférence débats "Recyclage et Chimie" illustre comment elle intervient dans trois domaines où industrie chimique et recherche se côtoient : le recyclage de l’eau, celui des terres rares et autres métaux critiques/stratégiques et celui des matières plastiques. Le recyclage de l’eau, simple molécule en quantité illimitée, n’est en fait qu’une dépollution pour la rendre potable ou à la limite neutre vis-à-vis l’environnement. Cette opération est pratiquée depuis longtemps, les procédés ont été adaptés aux quantités colossales à traiter à la nature des pollutions et aux développements de la chimie. L’eau propre à la consommation est vitale.
Les métaux, dont les terres rares, deviennent critiques/stratégiques, au fur et à mesure que les quantités disponibles diminuent au regard des besoins immédiats ou plus lointains de notre société. Les terres rares sont utilisées dans tous les produits technologiques, en particulier les dispositifs pour arriver à une énergie décarbonée. Il faut 180 kg de terres rares par MW pour une éolienne, 1,2 à 3,5 kg pour les batteries d’une voiture et 4,5 g pour un ordinateur. L’écran et le circuit électronique d’un smartphone renferment des terres rares certes en faibles quantités mais ils sont produits au niveau du milliard d’exemplaires chaque année. Au rythme de la croissance des besoins prévisibles, ne serait-ce que dans ces trois domaines, leur recyclage est nécessaire. Disposer de métaux critiques/stratégiques assure l’indépendance d’un pays. La France, comme d’autres pays, a des programmes pour évaluer et assurer ses besoins au niveau des réserves et des ressources.
Les objets en plastiques en fin de vie ont envahi la planète. Il s’agit de polymères, issus de ressources fossiles, dont la composition varie à l’infini et la production mondiale est en millions de tonnes. Leur recyclage pour réduire les impacts environnementaux et récupérer les monomères pour de nouveaux besoins est un grand un défi pour les chimistes.

Organisateurs
Robert Guillaumont, membre de l’Académie des sciences
Patrice Simon, professeur à l’université Toulouse III- Paul Sabatier de Toulouse, membre de l’Académie des sciences

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