Quelle place pour les énergies renouvelables ?
Conférence de Claude Acket, ingénieur des Arts et Métiers
Les besoins énergétiques ne peuvent qu'augmenter au cours de ce siècle, du fait de
l'accroissement de la population mondiale et de la nécessité de procurer plus d'énergie à ceux
qui actuellement n'en consomment presque pas.
Comment répondre à des besoins qui vont doubler ou tripler, alors que se profilent déjà des
menaces de pénurie sur la plus utilisée des sources d'énergie : le pétrole ? Devrons-nous
compter davantage sur le gaz et surtout sur le charbon, tout en sachant qu'il serait bon de
limiter leur utilisation pour prendre en compte l'effet de serre et ses conséquences négatives
sur notre écosystème ?
Outre les efforts importants d'économie d'énergie que nous devrons faire, ne faudra t-il pas
aussi promouvoir des sources énergétiques permettant de sortir du "tout fossile", comme
par exemple les renouvelables ?
À ce jour, les renouvelables assurent au niveau mondial environ 1% des besoins mesurés en
énergie finale. Cette fourniture repose essentiellement, d'une part sur la forêt, sous la forme
du bois dit "de feu", et d'autre part sur l'hydraulique et sa production d'électricité associée.
À ces sources dites classiques viennent s'ajouter, mais encore pour une faible part, celles qui
sont regroupées sous le vocable "Nouvelles Énergies Renouvelables", parmi lesquelles
l'éolien et le solaire photovoltaïque.
Dans cette conférence, nous nous proposons d'examiner une à une chacune des sources
renouvelables en France et dans le Monde, en distinguant les sources de chaleur des sources
d'électricité. À partir de leurs situations respectives actuelles, nous verrons leurs évolutions
prévisibles, leurs limites, sans omettre de tenir compte de l'aspect coût. Puis nous essaierons,
en additionnant toutes ces données, de voir la part que l'ensemble des renouvelables pourrait
occuper dans le panier énergétique.
Cette part sera-t-elle appelée à devenir importante, prépondérante, ou restera-t-elle, comme à
ce jour, relativement faible ?
Vidéo réalisée par la cellule Webcast CC-IN2P3 du CNRS