Stratégie d’utilisation des ressources du sous-sol pour la transition énergétique française : les métaux rares

Rapport commun sur l'utilisation des ressources du sous-sol

Rapport commun de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies - Juillet 2018

La transition énergétique constitue un changement de paradigme important pour de multiples secteurs, dont celui de nombreuses matières premières, traditionnelles (fer, béton, cuivre, etc.), mais aussi de matériaux peu utilisés jusqu’ici et néanmoins nécessaires à des technologies dont beaucoup sont émergentes (métaux rares). D‘où des tensions déjà fortes et qui vont s‘exacerber.
L’Académie des sciences et l’Académie des technologies ont décidé de constituer un groupe de travail commun pour analyser les ressources potentielles en métaux et matériaux nécessaires à la transition énergétique, disponibles dans le sous-sol terrestre et maritime français et de les mettre en perspective avec les ressources mondiales. L’objectif est de conseiller les pouvoirs publics sur les besoins de la France et sur les choix possibles, enfin de suggérer des stratégies au cas par cas.
Les besoins en matériaux sont évalués en prenant en compte, autant que faire se peut, toutes les composantes de la transition énergétique : production d’énergie, utilisation (voitures électriques), stockage.
Des recommandations sont adressées aux pouvoirs publics. Elles sont regroupées en cinq familles : anticiper les tensions éventuelles, connaître les ressources de la France, soutenir la transition énergétique par les technologies appropriées, tirer un avantage industriel de l’engagement dans la transition énergétique et, enfin adapter le cadre législatif et réglementaire.
Comme toute période de transition, celle-ci présente des risques, mais aussi des opportunités. Des pistes sont suggérées pour limiter les risques (notamment environnementaux) tout en favorisant les opportunités. La conclusion majeure de cette étude est que la transition énergétique ne pourra être réalisée sans adaptations technologiques majeures ni modification significative de la chaîne d’approvisionnement.

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