Avis de l'Académie des sciences - Paris, 8 juillet 2021
La transition énergétique, à mettre en oeuvre pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique qui en découle, doit se traduire par :
• une diminution de notre consommation d’énergie par personne ;
• une réduction de notre dépendance aux combustibles fossiles, en priorité le charbon et le pétrole, et dans un second temps le gaz ;
• une augmentation de la part des sources d’énergie bas-carbone (énergies renouvelables et énergie nucléaire).
Ces évolutions conduiront inéluctablement à une augmentation importante de la part de l’électricité dans
la production et la consommation énergétique, pour atteindre un niveau de l’ordre de 700 à 900 TWh
(terawatts-heure) en 2050, presque le double de notre production électrique actuelle. Cette électricité
doit être la plus décarbonée possible. Cette croissance prévisible de la demande en électricité est le
plus souvent sous-estimée et minimisée dans les divers scénarios proposés pour la transition
énergétique.
L’électricité a cet avantage qu’elle peut être distribuée facilement à tous les niveaux de puissance pour
contribuer à satisfaire les demandes individuelles et industrielles en énergie dans tous les domaines :
santé, alimentation, eau potable, transports des personnes et des marchandises, chauffage des
bâtiments, développement de l’informatique et du numérique. Elle est nécessaire pour donner
naissance à une économie fondée sur une utilisation accrue de l’hydrogène comme vecteur d’énergie
décarbonée, si la production d’hydrogène se développait par le procédé d’électrolyse de l’eau.
Par ailleurs, cette transformation du système énergétique doit prendre en compte l’absolue nécessité
de garantir la sécurité d’approvisionnement électrique du pays, ce qui impose de :
• maintenir une capacité de production d’électricité mobilisable afin de répondre aux pics de la
demande ;
• assurer la stabilité du réseau électrique ;
• conserver un niveau significatif d’indépendance énergétique.[...]
----> VOIR AUSSI "CONSIDÉRATIONS SUR L'ÉLECTRONUCLÉAIRE ACTUEL ET FUTUR - RAPPORT DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, JUIN 2021