Lauréats 2020 des prix thématiques
Prix de mathématique
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PRIX PIERRE FAURRE (7600€)
Le prix est décerné à Patricia Reynaud-Bouret, directrice de recherche CNRS au Laboratoire Jean Alexandre Dieudonné (CNRS/Université Côte d’Azur).
Elle étudie la modélisation stochastique et l’analyse statistique. Elle a développé des méthodes de reconstruction de la connectivité fonctionnelle utilisées en neuroscience et s’est intéressée plus récemment à l’apprentissage humain ou animal. Elle dirige l’institut interdisciplinaire NeuroMod dédié à la modélisation en neuroscience et cognition, composante récemment créée de l’université Côte d’Azur.
PRIX MARC YOR (3000€)
Le prix est décerné à Kilian Raschel, chargé de recherche au CNRS, membre de l’Institut Denis Poisson (CNRS/Université d’Orléans/Université de Tours).
Il travaille à l’interface de la théorie des probabilités et de la combinatoire. Il a résolu plusieurs conjectures majeures concernant le modèle combinatoire des marches confinées dans des cônes. En théorie du potentiel, il a également contribué à l’étude des fonctions discrètes harmoniques, en lien par exemple avec la frontière de Martin. Il a enfin obtenu des résultats originaux sur le modèle d’Ising sur des graphes irréguliers.
PRIX GABRIELLE SAND (1500€)
Le prix est décerné à Olivier Schiffmann, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de mathématiques d'Orsay (CNRS/Université Paris-Saclay).
Ses travaux portent sur la théorie géométrique des représentations, notamment en lien avec la physique mathématique (théorie des cordes), la théorie des algèbres de Lie et des groupes quantiques de dimension infinie, la géométrie énumérative des espaces de modules de représentations de carquois ou de fibrés vectoriels sur les courbes ainsi que la combinatoire algébrique.
PRIX LECONTE (1500€)
Le prix est décerné conjointement à Philippe Eyssidieux, professeur des universités en mathématique à l'Université Grenoble Alpes, Vincent Guedj, professeur à l'université Toulouse III - Paul Sabatier, membre de l’Institut de mathématiques de Toulouse (IMT - CNRS/INSA Toulouse/UT1 Capitole/UT2J/UT3 Paul Sabatier) et Ahmed Zeriahi, professeur à l'université Toulouse III - Paul Sabatier, membre de l’Institut de mathématiques de Toulouse (IMT - CNRS/INSA Toulouse/UT1 Capitole/UT2J/UT3 Paul Sabatier).
Les travaux de Philippe Eyssidieux portent sur la géométrie complexe, algébrique ou analytique. Ce domaine se définit comme l'étude des ensembles de solutions des systèmes d'équations polynomiales à coefficients dans les nombres complexes et de leurs variantes holomorphes. Ses contributions principales sont consacréees aux métriques d'Einstein avec singularités en géométrie Kählérienne, à l'uniformisation des variétés Kählériennes compactes en dimension supérieure et à l'étude des groupes fondamentaux des variétés algébriques lisses complexes.
Les thématiques de recherche de Vincent Guedj portent sur l’analyse complexe, la géométrie différentielle et les systèmes dynamiques. Il a notamment développé des travaux fondamentaux sur les opérateurs de Monge-Ampère complexes avec Ahmed Zeriahi et sur les métriques Kähler-Einstein en collaboration avec Philippe Eyssidieux.
Les recherches d'Ahmed Zeriahi portent sur l'Analyse complexe et notamment la théorie du pluripotentiel géométrique. En collaboration avec Vincent Guedj, ils ont développé des travaux fondamentaux sur les équations de Monge-Ampère complexes grâce auxquels ils ont démontré en collaboration avec Philippe Eyssidieux l'existence de métriques de Kähler-Einstein singulières.
Prix de chimie
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PRIX JAFFÉ – Fondation de l’Institut de France (6850€) et MÉDAILLE BERTHELOT
Le prix est décerné à Rinaldo Poli, professeur à Toulouse INP et anime une équipe au Laboratoire de Chimie de Coordination, LCC (CNRS-Université Toulouse III – Paul Sabatier / Toulouse INP) Toulouse.
Ses recherches portent sur la chimie moléculaire des éléments de transition, avec une attention particulière à l’élucidation de mécanismes réactionnels avec variation de l’état de spin, à la conception de nouveaux ligands et aux réactions avec des radicaux libres, pour des applications en catalyse et en polymérisation radicalaire contrôlée.
PRIX SEQENS de l’Académie des sciences (6000€)
Le prix est décerné à Ruxandra Gref, directrice de recherche CNRS, médaille d’argent du CNRS en 2019, et responsable de l’équipe NanoBio au sein de l’Institut des sciences moléculaires d'Orsay - ISMO (CNRS/Université Paris-Saclay).
Elle s’intéresse aux nanomédicaments pour le traitement des infections et du cancer. Elle a été parmi les pionniers à proposer dans ce domaine des nanoparticules non reconnues par le système immunitaire, et des hybrides organiques-inorganiques. Elle a aussi élaboré des nanoparticules douées de propriétés intrinsèques pour combattre la maladie, agissant en synergie avec les médicaments incorporés.
Prix de physique
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PRIX MADELEINE LECOQ (1500€)
Le prix est décerné à Maëlle Kapfer, post-doctorante dans le département de physique de l’université de Columbia à New York.
Durant sa thèse effectuée au Service de physique de l'état condensé (CEA/CNRS/Université Paris-Saclay), elle s’est intéressée à une nouvelle méthode de détermination de la charge des excitations de l’effet Hall quantique fractionnaire en mesurant les fluctuations de courant induites par une lame semi réfléchissante pour électrons lorsqu’une tension au GHz est appliquée sur un système de quasi-particule de charge fractionnaire. Elle étudie maintenant le contrôle in-situ des phases corrélées dans les matériaux bi-dimensionnels tels que le graphène.
PRIX ANATOLE ET SUZANNE ABRAGAM (1500€)
Le prix est décerné à Sylvain Nascimbene, maître de conférences à l'ENS Paris et chercheur au laboratoire Kastler Brossel, unité mixte de recherche du CNRS, du Collège de France, de l'École Normale Supérieure - PSL et de Sorbonne Université.
Il s'intéresse à la matière quantique formée par des gaz d'atomes ultrafroids manipulés par la lumière. Il étudie plus particulièrement les états de la matière dits topologiques. Ces états présentent une caractéristique physique quantifiée, dont la robustesse s'explique par des notions mathématiques de topologie.
Prix des sciences de l'univers
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PRIX GÉRARD MÉGIE (5000€)
Le prix est décerné à Serge Planton.
Serge Planton a effectué l'essentiel de sa carrière à Météo-France au Centre national de recherches météorologiques (CNRS/CNRS Midi-Pyrénées/ Météo France) où il a dirigé le groupe de recherches climatiques. Ses travaux ont porté sur la représentation de processus physiques dans les modèles de simulation de la météorologie et du climat et notamment des processus d'échange d'énergie, d'eau et de quantité de mouvement à la surface des continents et de l'océan. Il s’est aussi intéressé aux effets des activités humaines sur le climat et a initié des études qui ont permis la détection de changements climatiques anthropiques en France métropolitaine.
PRIX SUR LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE EN ZONE POLAIRE ET SUBPOLAIRE (3000€)
Le prix est décerné à Céline Le Bohec, chargée de recherche à l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (CNRS/Université de Strasbourg) et au Centre scientifique de Monaco.
Les recherches qu’elle mène depuis 20 ans visent à comprendre les écosystèmes polaires et leur évolution, notamment face au dérèglement climatique, et à fournir des résultats et outils essentiels à la mise en œuvre de stratégies de préservation de ces écosystèmes et de leur biodiversité. Pour cela, elle développe et anime de complexes "Observatoires du Vivant" en Antarctique et sur les îles subantarctiques qui appliquent des technologies innovantes et non-intrusives pour analyser et suivre sur le long terme les populations d’espèces bio-indicatrices comme les manchots.
PRIX DESLANDRES (2.500€)
Le prix est décerné à Stéphane Guilloteau, directeur de recherche au CNRS, au Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (Université de Bordeaux/CNRS).
Ancien responsable scientifique de l’interféromètre de l’institut de radioastronomie millimétrique ou IRAM (maintenant NOEMA) puis d’ALMA dans sa phase de conception, il utilise ces deux radio télescopes pour déterminer les propriétés (composition chimique, masse, âge, structure) des disques proto-planétaires autour d’étoiles jeunes, afin de comprendre comment se forment les systèmes planétaires.
Prix des sciences mécaniques et informatiques
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PRIX MICHEL MONPETIT – Inria (4500€)
Le prix est décerné à Patrice Abry, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de Physique à l’ENS de Lyon (CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1 / ENS de Lyon), membre de l’équipe Signaux, Systèmes et Physique.
Il s'intéresse à la modélisation théorique des dynamiques temporelles conjointes et multiéchelles de grandes collections de signaux ou de textures d’images, ainsi qu'à leur utilisation pour l’étude d’applications du monde réel : écoulements turbulents, trafic Internet, rythme cardiaque foetal, activité cérébrale, analyse d’oeuvres d'art et, plus récemment, évolution temporelle des pandémies.
PRIX BLAISE PASCAL DU GAMNI-SMAI (3000€)
Le prix est décerné à Jean-Marie Mirebeau, directeur de recherche CNRS au Centre Borelli (CNRS/ENS Paris-Saclay).
Sa spécialité est la conception et l'étude de schémas numériques pour la résolution des équations aux dérivées partielles fortement anisotropes, en abordant les difficultés numériques résultantes à l'aide d'outils de géométrie algorithmique. Ses thèmes de recherche incluent le contrôle optimal et le transport optimal, le traitement mathématique d'images et depuis récemment la tomographie sismique et le calcul sur GPU.
PRIX ERNEST DECHELLE (1500€)
Le prix est décerné à Christian Duriez, directeur de recherche Inria, responsable de Defrost, une équipe de recherche commune au centre Inria Lille - Nord Europe et au Centre de recherche en informatique, signal et automatique de Lille (CNRS/Université de Lille/Inria/Centrale Lille/IMT Lille Douai).
Sa recherche porte sur la modélisation des robots souples qui se déforment pour créer leur mouvement. Il a proposé une approche pionnière pour le contrôle de ces robots basé sur des méthodes par éléments finis calculés en temps réel, et sur la gestion des contacts avec leur environnement. Il a aussi travaillé sur la simulation interactive avec retour d’effort pour l’apprentissage de la chirurgie.
Prix de biologie
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PRIX JAFFÉ – Fondation de l’Institut de France (6850€)
Le prix est décerné à Philippe Jay, directeur de recherche à l’Inserm et dirige une équipe de recherche à l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier (CNRS/Inserm/Université de Montpellier).
Avec son équipe, il s’intéresse au rôle de l’épithélium intestinal dans les interactions entre notre organisme et les microbes ou parasites présents dans l’intestin. Ainsi, l’équipe de Philippe Jay a découvert la fonction des cellules tuft, permettant de détecter les infections parasitaires et d’alerter le système immunitaire. Ces travaux ont déjà eu des retombées importantes dans le domaine des maladies infectieuses.
PRIX MOTTART (5000€)
Le prix est décerné à Patrick Lemaire, directeur de recherche CNRS au Centre de recherche en biologie cellulaire de Montpellier (CNRS/université de Montpellier).
Avec les membres de son équipe, il étudie le développement embryonnaire d’un petit invertébré marin, l’ascidie Phallusia mammillata, choisi en raison de la simplicité et de la transparence de ses embryons. Ses derniers travaux ont combiné des approches de microscopie, d’analyse d’images et de modélisation mathématique pour décrire, cellule par cellule, l’embryogenèse de cet animal et pour analyser le rôle de la communication entre les cellules.PRIX FOULON (3000€)
Le prix est décerné à Olivier Hamant, directeur de recherche à l'Inrae, au sein du laboratoire Reproduction et développement des plantes, à l'École Normale Supérieure de Lyon. Il est aussi chercheur associé à l'université de Cambridge (Royaume-Uni) et à l'université de Kumamoto (Japon).
Il s'intéresse au rôle des forces dans la croissance et l'architecture des plantes. Il combine pour cela des approches de biologie moléculaire, de microscopie, de micromécanique et de modélisation informatique. Parallèlement, Olivier Hamant est fortement impliqué sur la question environnementale, via des formations interdisciplinaires sur l'anthropocène, des projets art-science et des publications.
PRIX MÉMAIN-PELLETIER - Fondation de l’Institut de France (3000€)
Le prix est décerné à Thomas Baumert, PU-PH au pôle hépato-digestif du Service d'hépatogastroentérologie des hôpitaux universitaires de Strasbourg et directeur de l’Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques (Inserm/Université de Strasbourg) et du Laboratoire d’excellence HepSYS à l’Université de Strasbourg.
Les programmes de recherche qu'il a développés ont grandement contribué à la compréhension des interactions virus-hôte dans la pathogenèse des maladies et cancer du foie et à sa transposition en applications cliniques pour développer de nouvelles stratégies préventives et thérapeutiques.
PRIX BOUCHER-DEDIEU, LAURA MOUNIER DE SARIDAKIS, JULES ET LOUIS JEANBERNAT, BARTHÉLÉMY DE FERRARI DORIA, JEAN-JACQUES BERGER (1500€)
Le prix est décerné à Marc-André Selosse , professeur du Muséum national d’Histoire naturelle à Paris et aux universités de Gdansk (Pologne) et Kunming (Chine).
Ses recherches portent sur l’écologie et l’évolution des associations à bénéfices mutuels (symbioses), notamment comme responsable de l’équipe au sein de l'Institut de systématique, évolution, biodiversité (MNHN/CNRS/EPHE-PSL/Université des Antilles/Sorbonne Université). Il travaille sur les symbioses mycorhiziennes qui unissent des champignons du sol aux racines des plantes. Vice-président de la Société Botanique de France et membre de l’Académie d’Agriculture de France, il est éditeur de quatre revues scientifiques (dont Ecology Letters et New Phytologist). Ses articles de recherche et de vulgarisation sont téléchargeables sur http://isyeb.mnhn.fr/fr/annuaire/marc-andre-selosse-404. Il a publié des ouvrages grand public sur les microbiotes (“Jamais seul”, 2017, Actes Sud) et les tannins (“Les goûts et les couleurs du monde”, 2019, Actes Sud).
PRIX DUJARRIC DE LA RIVIÈRE (1500€)
Le prix est décerné à Pascual Perez, co-directeur du département Technologies et Traits du Groupe Coopératif Semencier Limagrain.
Il a contribué à l’amélioration génétique de la betterave en réussissant sa transformation génétique. Il a ensuite développé des techniques conduisant à la caractérisation de gènes majeurs d’intérêts agronomiques.
Son travail associe génomique, génie génétique et physiologie moléculaire pour découvrir et utiliser des gènes clefs afin de créer des variétés plus résilientes et utilisant moins d’intrants.
MÉDAILLE LOUIS PASTEUR – Fondation André-Romain Prévot
Le prix est décerné à Sandrine Bourdoulous, directrice de recherche au CNRS et dirige une équipe à l'Institut Cochin (Inserm/CNRS/Université de Paris), à Paris.
Elle étudie les dysfonctions vasculaires induites par les maladies inflammatoires et infectieuses, notamment au niveau cérébral. Ses travaux ont contribué à une meilleure connaissance de la physiopathologie des infections invasives à méningocoque et ont abouti à la conception d’approches thérapeutiques innovantes ciblant un facteur de virulence majeur, présent chez un grand nombre de bactéries pathogènes pour l’Homme et, incidemment, contre les cancers du sein HER2+.
Prix des applications des sciences à l'industrie
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PRIX IVAN PEYCHES (3000€)
Le prix est décerné à Daniel Lincot, directeur de recherche CNRS.
Il mène des recherches sur l’énergie solaire photovoltaïque depuis 1978. Il est à l’origine d’innovations dans le domaine des procédés et des matériaux en couches minces. Il a aussi contribué de façon décisive à structuration du domaine à l’interface recherche-industrie avec la création d’instituts dédiés, l'institut de recherche et développement sur l'énergie photovoltaïque (EDF/CNRS/Chimie ParisTech-PSL) en 2002, puis l’Institut photovoltaïque d’Île de France (IPVF) en 2013, dont il sera le directeur scientifique jusqu’en 2019. Il poursuit aujourd'hui avec un projet d’innovation industrielle.
PRIX AYMÉ POIRSON (3000€)
Le prix est décerné à Gérard Mignani, fondateur de la start-up International Open innovation, consultant de sociétés industrielles et membre de conseils scientifiques d’universités et de start-up.
Son ambition est de développer des ponts pertinents entre la recherche fondamentale et l’industrie pour résoudre les grands challenges industriels et sociétaux avec une forte interdisciplinarité et de nouvelles méthodologies d’innovation. Il est auteur de plus de 150 brevets internationaux dans de très nombreux domaines scientifiques avec des développements industriels avec une forte collaboration Recherche universitaire – Industrie.
Prix Histoire des sciences et épistémologie
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PRIX BOUCHER-DEDIEU, LAURA MOUNIER DE SARIDAKIS, JULES ET LOUIS JEANBERNAT, BARTHÉLÉMY DE FERRARI DORIA, JEAN-JACQUES BERGER (3500€)
Le prix est décerné à Céline Le Gall, docteure en littératures, cultures européennes et internationales, membre associé au centre d'étude des correspondances et journaux intimes (CECJI, EA 7289) à l’Université de Bretagne occidentale (Brest, Morlaix, Quimper) agrégée de lettres classiques au lycée La Pérouse-Kerichen de Brest et chevalier des palmes académiques.
Ses recherches sont axées sur la traduction des écrits scientifiques latins des savants du XVIIIe siècle dans le cadre notamment du projet EUROPOLENI visant à l’édition de la correspondance de Giovanni Poleni.
PRIX VILLEMOT (1500€)
Le prix est décerné conjointement à Françoise Salvadori, maître de conférences en Immunologie à l’Université de Bourgogne, membre du laboratoire CIMEOS ("Communications, Médiations, Organisations, Savoirs") et Laurent-Henri Vignaud, historien des sciences, enseignant-chercheur à l’université de Bourgogne et membre du Laboratoire interdisciplinaire de recherche "Sociétés, Sensibilités, Soin" (CNRS/université de Bourgogne).
Les activités de recherche de Françoise Salvadori ont d’abord porté sur l’immunité des patients porteurs du VIH, puis sur l’immunité anti-tumorale. Elle s’intéresse depuis plusieurs années à l’histoire des sciences : elle a analysé avec Laurent-Henri Vignaud, historien des sciences, les cahiers de traductions bibliographiques de Pasteur, jusqu’alors inédits. Plus récemment, ils ont publié ensemble une étude des courants d’opposition à la vaccination depuis le XVIIIe siècle.
Après une thèse consacrée aux écrits naturalistes des érudits de l’époque baroque, Laurent-Henri Vignaud a entrepris des recherches avec la biologiste Françoise Salvadori sur des archives de Pasteur encore inédites. De ces recherches est née l’idée d’une histoire de l’antivaccinisme construite sur le principe d’une enquête généalogique des principaux arguments utilisés par les antivaccins du XVIIIe siècle à nos jours.