Lauréats 2018 des prix thématiques
Prix de mathématique
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PRIX MARC YOR (3.000€)
Le prix est décerné à Christophe Garban, professeur à l’université Lyon 1, pour ses travaux en probabilités et en physique statistique.
Le prix est décerné à Christophe Garban pour ses travaux en probabilités et en physique statistique. Il est l’un des représentants les plus brillants de la nouvelle génération de mathématiciens français spécialistes des probabilités.
Il a obtenu des résultats remarquables dans l’étude de la sensibilité au bruit des modèles de percolation, sujet sur lequel il a co-écrit un livre important.
Parmi ses autres travaux marquants, il a étudié le comportement au voisinage de la transition de phase de modèles classiques de physique statistique tels que le modèle d’Ising.PRIX CHARLES-LOUIS DE SAULSES DE FREYCINET (1.500€)
Le prix est décerné à Damian Brotbek, maître de conférences à l’université de Strasbourg.
Le prix est décerné à Damian Brotbek pour ses travaux fondamentaux sur la positivité de courbure des fibrés vectoriels sur les variétés algébriques.
Ses résultats récents lui ont permis de réaliser deux avancées majeures. La première est la preuve d'une conjecture de Debarre du début des années 2000, affirmant que les sous-variétés algébriques de l'espace projectif définies comme intersections complètes d'hypersurfaces génériques de grand degré ont un fibré cotangent ample, dès lors que la codimension excède la dimension.
La seconde avancée très spectaculaire consiste en une nouvelle preuve lumineuse d’une conjecture de Kobayashi remontant aux années 1970, relative à l’hyperbolicité des hypersurfaces algébriques générales de grand degré.PRIX PAUL DOISTAU-ÉMILE BLUTET (1.500€)
Le prix est décerné à Colin Guillarmou, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique au laboratoire mathématiques d’Orsay à l’université Paris-Sud.
Le prix est décerné à Colin Guillarmou qui a apporté des contributions majeures dans plusieurs domaines de l’analyse mathématique et des équations aux dérivées partielles.
Ses résultats les plus marquants concernent la théorie spectrale, la théorie de la diffusion, les problèmes inverses, le chaos quantique, les systèmes dynamiques hyperboliques, la géométrie conforme, la géométrie hyperbolique et la théorie de Teichmuller.
En particulier, il a prouvé que pour les variétés asymptotiquement hyperboliques complexes, les données de scattering permettent de reconstruire la topologie et la métrique de la variété et que sur des espaces hyperboliques co-compacts la série d’Eisenstein se concentre sur une mesure supportée dans l’espace des phases par des points terminaux de géodésiques et en moyenne sur la mesure de Liouville.PRIX ÉLIE CARTAN (1.500€)
Le prix est décerné à Vincent Pilloni, chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique à l’École normale supérieure de Lyon.
Le prix est décerné à Vincent Pilloni pour ses travaux sur les formes modulaires p-adiques et leurs généralisations ainsi que pour ses applications aux questions de modularité en géométrie arithmétique.
On retiendra tout particulièrement :
- sa construction avec Andreatta et Iovita des « eigenvarieties » classifiant les formes modulaires p-adiques surconvergentes de Hilbert et de Siegel,
- ses résultats de classicité,
- et, en collaboration avec Benoît Stroh, la preuve de la conjecture d’Artin pour les représentations totalement impaires de dimension 2 du groupe de Galois absolu d’un corps de nombres totalement réel.MÉDAILLE ÉMILE PICARD
La médaille est décernée à Yves Colin de Verdière, Professeur émérite à l’université Joseph Fourier, Institut Fourier de Grenoble.
La médaille est décernée à Yves Colin de Verdière. Il est l’acteur d’une oeuvre mathématique considérable, allant de la géométrie riemannienne à la géophysique en passant par exemple par la théorie des graphes ou la géométrie hyperbolique.
Mathématicien ouvert et enthousiaste, il a une curiosité insatiable envers les nouvelles mathématiques.
Ses travaux, souvent inspirés de la physique, ont une grande influence, notamment ceux sur l’approximation semi-classique et sur le chaos quantique. En retour, il contribue à des applications expérimentales fructueuses.
Prix de physique
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PRIX JAFFÉ – Fondation de l’Institut de France (6.500€)
Le prix est décerné à Sergio Ciliberto, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique au laboratoire de physique à l’École normale supérieure de Lyon.
Sergio Ciliberto a obtenu au cours de sa carrière un ensemble de résultats expérimentaux remarquables dans des domaines très divers de la physique :
- observation de la transition vers le chaos par intermittence spatio-temporelle,
- mise en évidence de l’interaction son-vorticité,
- observation de l’auto-similarité étendue en turbulence,
- caractérisation de lois d’échelle relatives aux amplitudes de glissement en friction solide,
- mise en évidence de précurseurs acoustiques à la fracture,
- probabilité des fluctuations de création d’entropie dans des systèmes hors équilibre,
- illustration expérimentale du principe de Landauer.PRIX D’AUMALE – Fondation de l’Institut de France (2.300€)
Le prix est décerné à Giulio Biroli, physicien à l’Institut de Physique Théorique du Commissariat à l’Énergie Atomique à Saclay.
Le prix est décerné à Giulio Biroli pour ses travaux théoriques qui concernent de nombreux aspects de la physique statistique des milieux désordonnés, tels les verres ou les matériaux amorphes.
Il a montré que ces milieux présentaient des phénomènes de vieillissement caractéristiques du désordre. Dans ces phases la théorie usuelle de l'élasticité est mise en défaut.
En relation avec des expérimentateurs, il a étudié la nature des phases vitreuses : un verre estil un liquide extrêmement visqueux, ou le désordre a-t’il induit une nouvelle phase thermodynamique. Si la question est ancienne, les résultats de cette étude sont tout à fait nouveaux : ils permettent de conclure en faveur de la seconde hypothèse.PRIX ALEXANDRE JOANNIDÈS (1.500€)
Le prix est décerné à Cécile Sykes, directeur de recherche au Centre national de recherche scientifique – UMR 168 PhysicoChimie à l’Institut Curie à Paris.
Le prix est décerné à Cécile Sykes pour ses travaux à l’interface entre la physique et la biologie, en particulier sur les mécanismes de propulsion cellulaire fondés sur la polymérisation d’un réseau d’actine, biopolymère essentiel du vivant.
Par une approche biomimétique originale elle a pu reproduire et analyser quantitativement le mécanisme de propulsion de la bactérie Listeria, sous toutes ses facettes, puis généraliser cette approche aux cellules eucaryotes en étant capable de maîtriser la polymérisation à la surface interne de vésicules géantes en présence des moteurs moléculaires que sont les myosines.PRIX MADELEINE LECOQ (1.500€)
Le prix est décerné à Nadège Kaïna, post-doctorante à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, laboratoire d’ingénierie des Ondes.
Le prix est décerné à Nadège Kaïna pour ses travaux de thèse qui représentent une avancée scientifique importante.
La combinaison de la géométrie de méta-matériaux avec des structures localement résonantes de taille bien plus faible que la longueur d’onde permet de réaliser des milieux à dispersion négative.
Ses travaux et les trois brevets associés ouvrent des perspectives d’applications en acoustique et dans le domaine des micro-ondes.
Prix des sciences mécaniques et informatiques
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PRIX MICHEL MONPETIT – Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique INRIA (4.500€)
Le prix est décerné à Gérard Biau, professeur de Statistiques à l’université Paris-Sorbonne à Paris.
Le prix est décerné à Gérard Biau pour ses travaux fondamentaux en statistique mathématiques et leurs applications à l'apprentissage.
Il a apporté un cadre mathématique permettant de spécifier les propriétés statistiques et le choix de métriques pour des estimateurs basés sur les plus proche voisins dans des espaces de grande dimension.
Ces estimateurs sont à la base de nombreux algorithmes de classification et de régression. Il a de plus obtenu les premiers résultats de convergence des algorithmes de forets aléatoires d’arbres de décision, qui ont aussi de nombreuses applications en apprentissage statistiques. Ses travaux ont un impact très important pour analyser des masses de données.PRIX BLAISE PASCAL DU GAMNI-SMAI (3.000€)
Le prix est décerné à Julie Delon, professeur de mathématiques appliquées à l’université Paris-Descartes à Paris. Le prix est décerné à Julie Delon qui a introduit l'utilisation du transport optimal en traitement d'images d'abord pour l'amélioration du contraste et des couleurs, avec des applications fondamentales pour les problèmes inverses et l'indexation.
Sa définition de la notion d’égalisation mi-chemin a permis d’introduire des métriques rigoureuses pour la comparaison d’images.
Les travaux de Julie Delon ont aussi considérablement amélioré les modèles stochastiques pour la restauration d'images avec des statistiques de patches, qui ont d'importantes applications industrielles, notamment pour la génération et le débruitage d’images à haute gamme dynamique.PRIX PLUMEY (1.500€)
Le prix est décerné à Michel Jabbour, professeur à l’École polytechnique, département de mécanique et laboratoire de mécanique des solides à Palaiseau.
Le prix est décerné à Michel Jabbour pour avoir établi le premier modèle général et rigoureux de la croissance de défauts dans les couches minces en tirant le meilleur profit des méthodes de la mécanique des milieux continus et de la thermodynamique des interfaces, ouvrant ainsi la voie à une compréhension en profondeur des instabilités de la croissance des surfaces cristallines et de la stabilité du mécanisme de croissance par marches atomiques.
On lui doit également un modèle rigoureux de croissance sphérolitique dans les films minces organiques établi par la même voie.
De plus son analyse par la mécanique de milieux continus des semi-conducteurs déformables et polarisables, a permis l'étude des jonctions p-n sous différents états de contrainte, éléments clefs d'une nouvelle technologie des couches flexibles des cellules photovoltaïques.
Prix des sciences de l'univers
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PRIX ANDRÉ LALLEMAND (4.500€)
Le prix est décerné à Wlodek Kofman, astronome, directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique à l’université Joseph Fourier de Grenoble.
Le prix est décerné à Wlodek Kofman pour ses découvertes sur Mars et sur la comète TCHURY réalisées au moyen des radars basse fréquence (MARSIS et CONSERT respectivement) permettant de déterminer les propriétés physiques du sous-sol de ces objets (porosité, composition, structure). Les prochaines sondes planétaires emporteront un radar comparable.
Il est spécialiste de l’utilisation des ondes radio basse fréquence pour l’étude de l’ionosphère terrestre, du sous-sol martien (radar Marsis), de la lune, Encelade et de Titan. Il a porté le projet CONSERT (COmet Nucleus Sounding Experiment by Radiowaves à 90 Mégahertz) et en est le principal investigateur.
Ce radar révolutionnaire a permis la tomographie du noyau de la comète Tchury pendant la phase de descente de PHILAE le 14 novembre 2014 et des observations in situ pendant une soixantaine d’heures.
Auteur de plus de 300 articles dans des revues de rang A, Wlodek Kofman est membre honoraire de la Royal Astronomical Society depuis 2010 et l’astéroïde 13 368 porte son nom.PRIX PAUL FALLOT-JEREMINE, CHARLES JACOB (3.500€)
Le prix est décerné à Yevgeniya Korniyenko-Sheremet, géologue, ATER (Tempory Attached to Education and Research) à l’université Côte d’Azur à Géoazur.
Le prix est décerné à Yevgeniya Korniyenko-Sheremet pour avoir produit une nouvelle carte structurale de l’Est de la Crimée qui bouleverse la stratigraphie et le cadre structural de cette région et en propose une interprétation en termes de tectonique des plaques (résultats importants pour l’exploration des hydrocarbures).
Elle a effectué de nombreuses missions de terrain dans le Caucase, en Géorgie et en Arménie, permettant de comparer les calendriers tectoniques de ces régions avec ceux de la Crimée.
Enfin, elle a contribué de façon majeure au renforcement des collaborations entre l’Ukraine et la France.PRIX GEORGES MILLOT (2.500€) et MÉDAILLE GEORGES MILLOT
Le prix est décerné à Catherine Jeandel, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique au laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales à l’Observatoire Midi-Pyrénées à Toulouse.
Le prix est décerné à Catherine Jeandel qui a abordé l’étude des cycles biogéochimiques en milieu naturel dans le cadre de sa thèse d’état sur le comportement du cycle du chrome et du Vanadium.
Après un séjour post-doctoral aux Etats-Unis, elle oriente ses recherches vers l’utilisation des isotopes comme traceurs des éléments en milieu naturel. Elle obtient le prix et la médaille Georges Millot pour sa contribution exceptionnelle à l’étude du comportement des métaux et des terres rares dans l’océan.
Ses travaux ont ouvert un chapitre nouveau de l’analyse des cycles biogéochimiques océaniques, notamment ceux du néodyme et du silicium, tant en milieu abyssal qu’à l’interface continent-océan (embouchure de l'Amazone) ou au voisinage des sources hydrothermales. Ses travaux à la mer et en laboratoire ont conduit à revoir les budgets et les temps de résidence de ces éléments dans l’océan mondial.PRIX PAUL BERTRAND, G. DEFLANDRE et M. DEFLANDRE-RIGAUD, JEAN CUVILLIER (1.500€)
Le prix est décerné à Charlène Selva, post-doctorante, docteur au Muséum national d’histoire naturelle à Paris.
Le prix est décerné à Charlène Selva pour l’identification de signaux morphologiques du comportement liés à la vie fouisseuse chez différents mammifères appartenant à des groupes actuels et fossiles très différents et à des lignées qui ont survécu à de grandes crises environnementales.
Sa contribution à l’anatomie comparée de l’oreille interne des mammifères (notamment par tomographie RX), est remarquable par son approche fonctionnelle et ses applications possibles à l’écologie des mammifères fossiles.
Prix de chimie
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PRIX JAFFÉ – Fondation de l’Institut de France (6.500€)
Le prix est décerné à Anne Lesage, ingénieur de recherche - Centre national de la recherche scientifique à l’Institut de sciences analytiques à l’École normale supérieure de Lyon.
Le prix est décerné à Anne Lesage qui a réalisé une avancée majeure dans le domaine de la Résonance magnétique nucléaire (RMN) appliquée à l’étude des structures de molécules de toutes sortes.
Par une nouvelle technique dite de transfert de polarisation entre électrons polarisés et noyaux de spin non nul, elle a obtenu une augmentation de sensibilité permettant d’aborder des études jusqu’alors inaccessibles à la RMN dans différents domaines comme la biologie structurale ou la catalyse.PRIX NOVACAP de l’Académie des sciences (6.000€)
Le prix est décerné à Julien Nicolas, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique à l’Institut Galien Paris-Sud à la Faculté de Pharmacie de l’Université Paris-Sud.
Le prix est décerné à Julien Nicolas, chimiste des polymères reconnu pour ses importantes contributions à la conception de nouveaux matériaux pour des applications dans le domaine biomédical.
Ceux-ci ont conduit au développement de systèmes nanoparticulaires biodégradables innovants permettant de cibler différentes pathologies telles que le cancer ou la maladie d’Alzheimer.
Ses résultats ont conduit à de nombreuses publications de niveau international et au développement de sept brevets avec des entreprises de premier plan dans le domaine du médicament.PRIX DU Dr ET DE Mme HENRI LABBE (5.000€)
Le prix est décerné à Valérie Gabelica, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale à l’Institut Européen de chimie et de biologie de Bordeaux.
Le prix est décerné à Valérie Gabelica qui dirige une équipe de recherche intitulée "Spectrométrie de masse de molécules d’intérêt biologique".
Tous ses résultats dans le domaine de la chimie physique et de la chimie analytique, avec les développements méthodologiques qui en résultent, et dans le domaine de la chimie biologique, avec ce qu’ils apportent sur la connaissance des structures des assemblages non covalents impliquant des biomolécules comme les acides nucléiques, l’ont fait largement connaitre au niveau national et international.PRIX LOUIS ARMAND (1.500€)
Le prix est décerné à Céline Merlet, chargée de recherche au Centre national de la Recherche Scientifique au Centre Inter-universitaire de Recherche et d’Ingénierie des Matériaux (CIRIMAT) à l’université Paul Sabatier à Toulouse.
Le prix est décerné à Céline Merlet qui a étudié à l’aide de modélisation théorique incluant les aspects microscopiques et macroscopiques, les adsorptions d’ions dans des carbones nanoporeux.
Elle a aussi pu montrer comment interpréter des mesures spectroscopiques RMN pour obtenir des informations sur la structure d’un matériau poreux. Ses recherches font faire des avancées notables à la compréhension des matériaux pour l’énergie.MÉDAILLE BERTHELOT
La médaille est décernée à Anne Lesage, lauréate du prix Jaffé.
Prix de biologie
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PRIX MOTTART (5.000€)
Le prix est décerné à François Payre, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, Centre de Biologie du Développement de Toulouse.
Le prix est décerné à François Payre qui depuis de nombreuses années, s’intéresse aux mécanismes de remodelage cellulaire et à leur régulation génétique, qu’il étudie chez la drosophile.
Plus récemment, il a développé une nouvelle thématique concernant des ARNs dits non codants, et a montré que ces ARN, codent en fait pour de petits polypeptides essentiels dans la maturation de facteurs de transcription.
Les travaux de François Payre constituent une contribution très originale et du plus haut niveau international à notre compréhension des liens entre génome et organisation cellulaire.PRIX BOUCHER-DEDIEU, JULES ET AUGUSTA LAZARE (3.500€)
Le prix est décerné à Jérôme Salse, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique à Clermont- Ferrand.
Le prix est décerné à Jérôme Salse, pour ses travaux en paléo-génomique et évolution des plantes à fleurs.
Il cherche à reconstituer, à partir de la comparaison des séquences d’ADN des génomes des espèces actuelles, la structure des génomes de leurs ancêtres. Il a pu ainsi modéliser le génome de l’ancêtre commun aux différentes classes d’angiospermes dont il repousse l’existence au Trias tardif et a mis en évidence l’importance des alternances de fusions de chromosomes et de doublement ou triplement de leurs nombres dans cette évolution.PRIX GASTON ROUSSEAU (3.000€)
Le prix est décerné à Céline Vallot, chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique, chef d’équipe – "Dynamique de la plasticité épigénétique dans le cancer" à l’Institut Curie à Paris.
Le prix est décerné à Céline Vallot qui travaille sur l’épigénétique des cellules normales et malignes combinant des approches mathématiques/statistiques et biologiques.
Elle a fait une découverte importante en montrant que dans l’espèce humaine, le mécanisme d’activation/inactivation du chromosome X est régulé par une compétition entre deux longs ARN non codant l’un répresseur, l’autre activateur.
Céline Vallot est une jeune chercheuse très brillante à l’avenir très prometteur.PRIX MÉMAIN-PELLETIER - Fondation de l’Institut de France (3.000€)
Le prix est décerné à Carmen Buchrieser, professeur à l’institut Pasteur et chef de l’unité des bactéries intracellulaires à l’Institut Pasteur à Paris.
Le prix est décerné à Carmen Buchrieser dont les travaux portent depuis plusieurs années sur une bactérie de grande importance médicale, la bactérie Legionella pneumophila. Elle a d’abord séquencé le génome de Legionella et montré que celle-ci a acquis un nombre inattendu de gènes caractéristiques des cellules de mammifères qu’elle infecte. Ce travail pionnier et internationalement reconnu a permis à de nombreux groupes dont le sien, d’aborder l’étude systématique de la virulence de cette bactérie. Elle a notamment montré qu’une protéine qu’elle a appelée RomA est critique pour l’infection. RomA modifie l’histone H3 menant à la répression d’un grand nombre de gènes de l’immunité.
Carmen Buchrieser est reconnue comme une spécialiste mondiale de la Légionnelle. C’est l’une des meilleures microbiologistes de France.PRIX JURAIN MONDOR (2.500€)
Le prix est décerné à Sabine Sarnacki, chirurgien pédiatre, chef du service de chirurgie pédiatrique à Necker Enfants malades à Paris.
Le prix est décerné à Sabine Sarnacki. Elle a observé que des dysmotricités digestives se produisaient après une cure chirurgicale de pathologies obstructives intestinales et qu’elles résultaient d’un asynchronisme de maturation du système nerveux entérique de part et d’autre de l’atrésie.
Cette recherche a débouché sur une modification du protocole opératoire chez les enfants opérés pour syndrome occlusif prénatal.
Elle est coordinatrice du "Centre de recherche des maladies rares" sur les malformations anorectales depuis 2007 (Institut Imagine) et a été vice-présidente du comité de suivi du deuxième Plan national maladies rares (2011-2016).
Ses travaux expérimentaux et de recherche clinique ont un impact important en pédiatrie.PRIX GUSTAVE ROUSSY (1.500€)
Le prix est décerné à Arnaud Echard, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, directeur du laboratoire "Trafic Membranaire et Division Cellulaire" de l’Institut Pasteur à Paris, professeur à l’École Polytechnique
Le prix est décerné à Arnaud Echard qui s’intéresse au rôle du cytosquelette dans la dernière étape de la division cellulaire qui conduit à la séparation physique de cellules filles (la cytocinèse).
Ses recherches sont intimement liées aux mécanismes fondamentaux de la tumorigenèse. Quarante pour cent des tumeurs humaines résultent d’un défaut initial de cytocinèse. Après avoir identifié plusieurs gènes essentiels à la cytocinèse, Arnaud Echard poursuit ses recherches dans le but d’exploiter ces nouvelles pistes thérapeutiques pour lutter contre les cancers.PRIX DUJARRIC DE LA RIVIERE (1.500€)
Le prix est décerné à Mathilde Causse, directrice de recherche à l’Institut National de la Recherche Agronomique à l’unité de génétique et amélioration des fruits et légumes à Avignon.
Le prix est décerné à Mathilde Causse qui a d’abord contribué à l’essor de l’amélioration du riz en réalisant la première carte génétique saturée des chromosomes de cette espèce.
Elle a ensuite développé des travaux pionniers, en partenariat avec les consommateurs et les entreprises de la filière, sur la qualité des fruits de tomate.
Son travail a associé études métaboliques, analyse de la biodiversité, séquençage et génétique d’association pour identifier des gènes majeurs dans le déterminisme des qualités gustatives et nutritives de la tomate.
Elle contribue à créer des variétés se rapprochant des souhaits des consommateurs.PRIX JAYLE (1.500€)
Le prix est décerné à Anu Bashamboo, chargée de recherche à l’Institut Pasteur, laboratoire génétique du développement humain à Paris.
Le prix est décerné à Anu Bashamboo pour son activité de recherche concernant les mécanismes moléculaires de détermination du sexe chez l’homme. Ce mécanisme n’est pas simple et ne se réduit pas du tout à l’expression ou non du gène SRY, comme on avait pu le penser initialement.
Au cours des dix dernières années, elle a apporté une contribution décisive à cette problématique, identifiant six des huit gènes impliqués chez l’homme nouvellement identifiés, et abordant également l’analyse mécanistique de la fonction de leur produit.FONDATION ANDRÉ-ROMAIN PRÉVOT - MÉDAILLE LOUIS PASTEUR
La médaille est décernée à Pascale Romby, chercheur à l’université de Strasbourg, Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire.
Le prix est décerné à Pascale Romby, l’une des plus grandes spécialistes françaises de l’ARN. Elle a déjà été reconnue par la médaille d’argent du CNRS.
C’est une biochimiste hors pair qui a mis au point des techniques sophistiquées pour élucider les structures des ARNs. Elle a analysé le rôle des structures de l’ARN dans différents processus, en particulier lors de l’initiation de la traduction des ARNs en protéines, et lors du contrôle d’un gène plasmidique par un ARN antisens.
Enfin elle s’est focalisée sur le mode d’action d’un ARN régulateur pléiotrope chez Staphylococcus aureus : l’ARNIII. Elle a montré de façon très élégante comment cet ARN peut activer ou inhiber des gènes critiques pour l’infection par le staphylocoque doré.
Prix des applications des sciences à l'industrie
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PRIX IVAN PEYCHES (3.000€)
Le prix est décerné conjointement à David Attié et Sébastien Procureur, tous deux ingénieurs-physiciens à l’Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’univers au Commissariat à l’Énergie Atomique de Saclay.
Le prix est décerné conjointement à David Attié et Sébastien Procureur, experts d’une technique de détection de particules chargées mise au point pour la physique des particules.
Ils ont appliqué avec succès ces détecteurs pour effectuer une radiographie de la pyramide de Kheops en Égypte au moyen des muons cosmiques.
L’analyse de leurs données a mis clairement en évidence l’existence d’une cavité de grandes dimensions jusque-là inconnue, apportant ainsi une information capitale pour l’archéologie égyptienne.PRIX THEURLOT, ALFRED DURAND-CLAYE, ALEXANDRE DARRACQ ET CORON-THEVENET (1.500€)
Le prix est décerné à Alain Wattiaux, ingénieur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux.
Le prix est décerné à Alain Wattiaux qui a découvert que l’on pouvait avec des moyens expérimentaux très simples et à température ambiante, intercaler et "des-intercaler" de l’oxygène dans les oxydes afin d’en changer sur demande leurs propriétés magnétiques voire électriques.
Il a, par exemple, pu rendre supraconducteurs des cuprates isolants et vice-versa. Cette méthode qui porte son nom fait désormais partie du domaine de la chimie douce en synthèse minérale.PRIX AYMÉ POIRSON (1.500€)
Le prix est décerné à Riad Haidar, directeur de recherche à l’Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales à Palaiseau.
Le prix est décerné à Riad Haidar, pour ses travaux en optique non-linéaire et en optoélectronique, utilisant les nanotechnologies pour contrôler l'interaction lumière-matière dans des structures de faible dimensionnalité.
L'objectif est la conception de composants et de systèmes opto-électroniques compacts et économes en énergie, pour des applications en détection et émission de lumière, notamment pour les besoins de l’aéronautique.
Prix Histoire des sciences et épistémologie
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PRIX GEORGES CHARPAK (5.000€)
Le prix est décerné à Olivier Darrigol, historien et philosophe des sciences, directeur de recherche au laboratoire SPHERE à l’université Denis Diderot à Paris.
Le prix est décerné à Olivier Darrigol, pour son oeuvre, riche, originale et profonde en histoire des sciences et en épistémologie.
L’analyse du travail concret de nombreux chercheurs en physique, mécanique et mathématique et l’étude de l’évolution de plusieurs disciplines de base l’ont conduit à préciser la valeur d’un rationalisme modéré qui sous-tend les théories les plus fondamentales, dont il explique le caractère à la fois permanent et évolutif.PRIX BINOUX, HENRI DE PARVILLE, JEAN-JACQUES BERGER, REMLINGER (1.500€)
Le prix est décerné à Mathieu Vidard, journaliste scientifique à France Inter.
Le prix est décerné à Mathieu Vidard qui produit, présente et anime La tête au carré.
Cette émission de radio d’une heure, diffusée chaque après-midi depuis 2006 et disponible sur Internet, porte sur les sujets scientifiques les plus divers.
Invitant les meilleurs chercheurs, La tête au carré donne une vision attrayante et stimulante de la science auprès d’un large public et constitue un lien précieux entre science et société.PRIX GRAMMATICAKIS-NEUMAN (1.500€)
Le prix est décerné à Jean-Gaël Barbara, chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique au laboratoire de Neurosciences à l’université Pierre et Marie Curie à Paris.
Le prix est décerné à Jean-Gaël Barbara qui effectue ses travaux dans le laboratoire de neurosciences de l’université Pierre et Marie Curie à Paris.
C’est à la fois un neuroscientifique de formation et un historien dont l’approche épistémologique est consacrée à l’histoire des neurosciences, avec une référence particulière pour le concept de neurone.
Il a rédigé à ce sujet plusieurs ouvrages sur l’histoire des neurones, en posant notamment la question des relations internationales des disciplines neuroscientifiques en France et en Europe, avec une mention particulière pour la Russie.