Lauréats 2016 du prix Jean-Pierre Lecocq : Claire Rougeulle et Didier Ménard

Le grand prix Jean-Pierre Lecocq 2016 est décerné à :

    Claire Rougeulle
  • Claire Rougeulle, directeur de recherche au CNRS, laboratoire "Épigénétique et destin cellulaire" à l’université Paris Diderot, pour le domaine des sciences fondamentales
    Claire Rougeulle, depuis 25 ans, étudie les mécanismes moléculaires qui gouvernent l’inactivation aléatoire d’un des deux chromosomes X dans les cellules femelles. On sait que le chromosome inactif est couvert par un RNA non codant XIST. Elle a montré qu’une cascade de plusieurs RNA non codants régule par un mécanisme épigénétique l’expression de XIST. Elle a révélé aussi que les facteurs de multipotence comme Oct 4 et nanog régulent négativement XIST et empêchent l’inactivation de X dans l’embryon précoce. Plus récemment elle a découvert une différence majeure entre la régulation de l’inactivation de X chez la souris et chez la femme. Elle a découvert un nouveau RNA non codant qui existe seulement chez l’homme, XACT qui possède la propriété unique de recouvrir le chromosome X actif dans les cellules pluripotentes humaines. Elle a publié dans les meilleures revues scientifiques. Elle bénéficie d’un ERC Grant et vient d’être élue à EMBO.


  • Didier Ménard
  • Didier Ménard, docteur en pharmacie de l’université de Rouen et docteur de l’université Paris 6, responsable du groupe épidémiologie du paludisme à l’Institut Pasteur du Cambodge.
    Le prix est décerné à Didier Ménard et ses collègues pour avoir mis au point à l'Institut Pasteur du Cambodge un test de résistance à l'artémisinine, agent antipaludéen de nouvelle génération. Ce test est un apport important pour mener la lutte contre le paludisme. Auparavant, à l'Institut Pasteur de Madagascar, Didier Ménard avait identifié un gène du parasite Plasmodium falciparum qui lui permet de résister à l'artémisinine. Depuis l'unité d'épidémiologie moléculaire du paludisme qu'il dirige, il apporte une contribution fondamentale à la lutte contre le paludisme. Le prix qu'il obtient lui permettra de développer ses études de terrain et de contribuer au contrôle de la maladie, en complément des études menées par d'autres groupes de recherche sur la résistance des moustiques vecteurs aux insecticides..