Georges Charpak’s Vision and its Meaning for Universities
Bruce Alberts, Past President of the National Academy of sciences, professor emeritus, University of California, San Francisco, États-Unis Voir la vidéo
Enseignement de la science et débat démocratique
Nicole Belloubet, membre du Conseil constitutionnel, ancienne rectrice d’académie, ancienne première vice-présidente du Conseil régional de Midi-Pyrénées, chargée de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, Toulouse Voir la vidéo
Vingt ans de Main à la pâte, toute une histoire !
Yves Quéré, membre de l’Académie des sciences, professeur émérite à l’École polytechnique, Paris Voir la vidéo
Pathemata, Mathemata, Lamapata
Cédric Villani, membre de l’Académie des sciences, directeur de l’Institut Henri Poincaré, professeur à l’université de Lyon Voir la vidéo
Conférence de Jean-Marie Tarascon, membre de l'Académie des sciences
Jean-Marie Tarascon, membre de l'Académie des sciences, est intervenu à l'Académie des sciences devant des lycéens à l'occasion de la semaine du développement durable.
Conférence de Alim-Louis Benabid, membre de l'Académie des sciences
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se caractérise principalement
au plan biologique par une diminution du taux de dopamine au niveau du striatum, et
cliniquement par une altération multi-symptomatique de la motricité, conduisant à un handicap
progressivement sévère. Le traitement est essentiellement substitutif par administration de la
levodopa, précurseur de la dopamine, qui, elle, va se fixer sur les récepteurs dopaminergiques
du striatum.
Après plusieurs années de ce traitement, des complications liées à une perturbation du
fonctionnement de ces récepteurs, conduisent à l'apparition de mouvements anormaux
incontrôlables aussi handicapants que la maladie elle-même.
Dans ces cas de formes sévères, il est nécessaire de trouver des alternatives thérapeutiques
(greffes neuronales, délivrance localisée d'agonistes dopaminergiques, thérapie génique,…),
pour beaucoup encore expérimentales ou insuffisamment efficaces. Dans cette perspective, et
dans un contexte de sérendipité, nous avons découvert les effets paradoxaux de la stimulation
électrique à haute fréquence (SHF), qui mime les effets obtenus par la destruction des cibles où
elle est appliquée, mais cet effet inhibiteur paradoxal est complètement réversible, ce qui
assure une très faible morbidité de la méthode.
Appliquée dans différentes cibles des noyaux gris centraux, elle est devenue la méthode
chirurgicale de référence dans le traitement de la maladie de Parkinson.
Elle se révèle être de surcroît un outil remarquable pour explorer de nouvelles cibles dans
d'autres maladies et les applications actuelles de la SHF débordent la maladie de Parkinson,
concernent l'épilepsie, les algies vasculaires de la face, les dystonies. Elle a surtout permis de
réouvrir le champ de la « psychochirurgie » avec des résultats remarquables dans les troubles
obsessifs compulsifs, les dépressions sévères rebelles, les troubles de l'alimentation (anorexie,
obésité). Les mécanismes d'action sont encore incomplètement déchiffrés, et il semble que les
effets, dans les maladies maintenant explorées, restent symptomatiques et n'altèrent pas
l'évolution des maladies, notamment de la maladie de Parkinson. Dans la perspective d'une
approche qui soit plus que symptomatique mais surtout neuroprotectrice, sans dire curative,
nous avons cherché des méthodes différentes capables d'antagoniser les effets de la
dégénérescence neuronale au niveau des mitochondries des cellules dopaminergiques.
La solution que nous explorons actuellement met en jeu les effets de l'irradiation dans le proche
infrarouge, qui interfère avec les photos-accepteurs mitochondriaux tels que la cytochrome C
oxydase.
Nos résultats expérimentaux chez la souris, le rat, et le singe sont très significatifs, et nous
conduisent à envisager rapidement les essais cliniques, chez des malades parkinsoniens au
début de la maladie, afin de ralentir voire d'arrêter le processus dégénératif à des stades les
plus précoces.