Lauréats 2023 du prix Tremplin de coopération bilatérale en recherche – ASEAN
Le prix Tremplin de coopération bilatérale en recherche – ASEAN 2023 est décerné à :
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Franck LAVIGNE, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et Danang SRI HADMOKO, Universitas Gadjah Mada (Indonésie)
Franck LAVIGNE est professeur de Géographie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1), membre honoraire de l’Institut Universitaire de France, membre et ancien directeur du Laboratoire de Géographie Physique (UP1/CNRS/UPEC), responsable scientifique et technique du LabEx DynamiTe. Il travaille sur les risques naturels, particulièrement en Indonésie. Il a coordonné de nombreux projets de recherche sur les tsunamis et les impacts des éruptions volcaniques, de l’échelle locale à l’échelle globale.
Danang SRI HADMOKO est directeur de la faculté de géographie de l'Université Gadjah Mada en Indonésie. Après avoir terminé sa thèse à l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Danang Sri Hadmoko a des coopérations scientifiques avec le Laboratoire de Géographie Physique, UMR 8591. Il s'intéresse aux risques naturels, aux aléas dans les régions montagneuses, en particulier sur les risques volcaniques et leurs impacts locaux et globaux.
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Bruno CADOT, Sorbonne Université, et Brian BURKE, Skin Research Institute of Singapore
Bruno CADOT est chercheur au Centre de Recherche en Myologie (Institut de myologie/Inserm/Sorbonne Université). Il s'intéresse, depuis 2007, à la connexion noyau-cytosquelette et son implication dans les processus cellulaires, en particulier lors de la formation des muscles. Il a notamment identifié quatre types de mouvement des noyaux nécessaires à une disposition idéale de ces derniers dans les fibres musculaires. En collaboration avec l'équipe de Brian Burke de Singapour, il a identifié la protéine responsable de l'ancrage du cytosquelette à l'enveloppe nucléaire des fibres musculaire. Il est impliqué dans plusieurs axes de recherche qui tentent d'identifier des cibles thérapeutiques pour des maladies musculaires rares, à partir de l'étude des mécanismes de biologie fondamentale. Pour cela, il s'appuie sur des collaborations fortes avec des chercheurs d'autres disciplines, telles que la physique, la biophysique et l'ingénierie de biomatériaux. Par ses découvertes, tant en myologie qu'en biologie cellulaire, il est reconnu comme un expert de la connexion noyau-cytosquelette.
Brian BURKE est directeur de recherche dans le A*Star Skin Research Lab à Singapour, et fondateur de Nuevocor. Il étudie les mutations des gènes pour les protéines de l'enveloppe nucléaire, comme les lamines, liées à diverses maladies humaines telles que la dystrophie musculaire, la lipodystrophie et la progeria. Ses recherches ont révélé comment les structures nucléaires interagissent avec le cytoplasme grâce à de nouvelles protéines de la membrane nucléaire, notamment les protéines SUNs et les nesprines.
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Alexander KUHN, Bordeaux INP, et Chularat WATTANAKIT, Vidyasirimedhi Institute of Science and Technology (Thaïlande)
Alexander KUHN est professeur à Bordeaux INP, Institut des sciences moléculaires (UMR 5255, Université de Bordeaux , CNRS, Bordeaux INP) au sein du groupe Nanosystèmes analytiques. Il s’intéresse au processus électrochimiques avec des applications allant de la chimie analytique jusqu’à la conversion d’énergie et a coordonnée dans ce contexte plusieurs projets de recherche au niveau national et international, notamment le projet ERC Advanced ELECTRA, dédié à la brisure de symétrie par voie électrochimique.
Chularat WATTANAKIT est professeure associée à l'Institut des sciences et technologies de Vidyasirimedhi. Elle s’intéresse à la chimie des matériaux, en particulier à la catalyse. Son projet en collaboration avec le professeur Alexander Kuhn vise à concevoir des métaux poreux novateurs pour la synthèse de molécules pharmaceutiques. La qualité exceptionnelle de ses travaux a déjà été soulignée et reconnue par de prestigieuses institutions telles que la Fondation L'Oréal et l'UNESCO, qui lui ont décerné le prix "L'Oréal Women in Science 2018" ainsi que le "Thailand Young Scientist Award".
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Sylvie MANGUIN, université de Montpellier, et Theeraphap CHAREONVIRIYAPHAP, Kasetsart University (Thailande)
Sylvie MANGUIN est directrice de recherche IRD dans l’unité HSM (UM, CNRS, IRD) à Montpellier. Elle étudie les maladies à transmission vectorielle en Asie du Sud-Est et en Afrique. Elle coordonne et participe à des projets européens, internationaux et nationaux portant sur les moustiques et leur rôle dans la transmission de pathogènes (paludisme, dengue) dans un contexte « One Health ». Elle est reconnue internationalement pour ses travaux sur les moustiques vecteurs et le développement de moyens de lutte antivectorielle respectueux de l’environnement.
Theeraphap CHAREONVIRIYAPHAP est professeur à l'université Kasetsart, Bangkok, Thaïlande. L'une des réalisations majeures de Theeraphap Chareonviriyaphap concerne le développement du système d'excito-répulsion permettant d'étudier le comportement des moustiques vis-à-vis des différents insecticides utilisés dans les programmes de lutte contre les maladies à transmission vectorielle. Il est actuellement vice-président de la société asiatique d'écologie des vecteurs et de lutte contre les moustiques, ainsi que directeur du centre de recherche et d'apprentissage en entomologie urbaine et environnementale de Thaïlande.
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Stéphane JOUANNIC, Institut de Recherche pour le Développement et Thi Giang HOANG, Agricultural Genetics Institut (Vietnam)
Stéphane JOUANNIC est chercheur (IRD) à l'UMR DIADE (IRD, Université de Montpellier, CIRAD) à Montpellier. Il s'intéresse au développement reproducteur chez les plantes. Il étudie l'architecture de l'inflorescence et sa diversité naturelle chez le riz, caractère clé du potentiel de rendement chez cette espèce. Ses travaux contribuent à mieux comprendre les mécanismes moléculaires de la ramification des plantes et leur évolution. Il coordonne différents projets notamment avec le Vietnam.
Thi Giang HOANG est chercheuse à l’Institut de Génétique Agricole (ou Agricultural Genetics Institute, AGI) à Hanoi au Vietnam. Elle étudie différentes espèces végétales d’intérêt majeur au Vietnam. Elle s’intéresse plus particulièrement aux déterminants génétiques du développement du système racinaire, de la qualité du grain et de l’adaptation du riz à des contraintes environnementales. Ses travaux contribuent à la valorisation de la diversité génétique au Vietnam. Elle coordonne de nombreux projets de recherche et de développement notamment en collaboration avec la France.
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Marc CHARDIN, CNRS et Sorbonne Université, et Quang Hoa TRAN, Hue University of Education (Vietnam)
Marc CHARDIN est Chercheur à l'Institut de mathématiques de Jussieu Paris rive gauche (CNRS/Sorbonne Université/Paris Cité). Il s'intéresse à l'algèbre commutative, motivé par son rôle central en géométrie algébrique. Ses travaux portent notamment sur les résolutions libres, la liaison, la théorie de l'intersection et l’étude des applications rationnelles. Il collabore avec des collègues de nombreux pays : Brésil, Etats-Unis, Inde, Iran et Vietnam, notamment..
Quang Hoa TRAN est professeur de mathématiques à l'université d'éducation de Hué. Il s'intéresse à l'algèbre commutative, avec des applications à la géométrie algébrique et à l'algèbre combinatoire. Ses travaux portent notamment sur la compréhension des algèbres de Rees, sur la régularité de Castelnuovo-Mumford, et sur leurs applications à l’étude des applications rationnelles.
L'Académie leur rend hommage à l'occasion de la cérémonie de remise des prix sous la Coupole de l'Institut de France, le 17 octobre 2023.