À la découverte d'Homo microbicus
La Lettre de l'Académie des sciences n°32 - Automne-hiver 2013
Depuis qu’ils sont devenus multicellulaires, les eucaryotes se sont associés et sont demeurés en symbiose avec le monde bactérien, dans un mutualisme où chacun des deux partenaires apporte à l’autre un bénéfice physiologique. Pourquoi les mammifères supérieurs, et l’homme, auraient-ils échappé à cette règle ? Comment, dans un univers où la biomasse est de loin dominée par les bactéries, auraient-ils pu s’abstraire d’un tel environnement, ne l’auraient-ils pas domestiqué ? Depuis cinq ans, des avancées spectaculaires ont révélé la profondeur de cette symbiose eucaryote-procaryote, de ce qui fait de nous un "superorganisme". Aujourd’hui, on peut penser que des pans entiers de la physiologie et de la pathologie de l’homme tiennent à cette symbiose et à ses dysfonctionnements. Et s’il n’y a pas de doute que le microbiote a déjà pris sa place en recherche fondamentale, il est probable aussi qu’il offre rapidement de nouvelles perspectives dans le diagnostic, la prévention ou le traitement d’un certain nombre de maladies. C’est ce possible périmètre que La Lettre de l’Académie des sciences tente de délimiter dans ce dossier. . Dossier coordonné par Philippe Sansonetti, membre de l'Académie des sciences.
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