The French Académie des sciences is establishing a Committee of Scientists for Ukraine to, among other things, welcome, accompany and support the Ukrainian scientific community, as well as the families of scientists, in their exile in France. Learn more
The French Académie des Sciences, in a few words
Created by Colbert in 1666, the French Academie des Sciences is an assembly of scientists, chosen among the most distinguished French and foreign specialists. It examines the political, ethical and societal issues surrounding the current and future scientific topics. The Academy reflects, anticipates, explains and pronounces itself, mainly through opinions and recommendations and takes position when necessary. It aims to provide policy makers with a framework of expertise, counsel and alert and more broadly to enlighten the debates and choices of our society. In addition, the French Académie des Sciences supports research, is committed to the quality of science education and promotes scientific life at the international level. Learn more
Depuis l’article visionnaire publié par Emmanuelle Charpentier
et Jennifer Doudna dans Science en 2012, on assiste à une
véritable révolution planétaire dans les approches utilisées pour
modifier les génomes animaux ou végétaux à des fins de
recherche fondamentale dans tous les domaines, ainsi que pour
des applications médicales ou des améliorations de plantes ou
d’animaux bien souvent dans des buts commerciaux.
Les nombreux travaux publiés ces dernières années montrent
que la technologie CRISPR-Cas9 est d’une puissance impressionnante,
d’une rapidité évidente par rapport aux autres techniques
existantes bien que parfois un peu surestimée, et d’une
efficacité inespérée.
Cependant, l’approche n’est pas sans risque ! Le risque de création
de mutations indésirées est réel et dépend de nombreux facteurs
qu’il est important de connaître, répertorier et prendre en compte.
Beaucoup d’Institutions, d’Académies, de Sociétés savantes se
penchent sur les problèmes posés par les modifications ciblées chez
les animaux, les plantes et aussi et surtout chez l’homme.
Au cours de cette séance, une analyse des questions soulevées
par l’utilisation de cette technologie chez les animaux, les plantes
et chez l’homme sera présentée par trois spécialistes afin de
susciter une réflexion de tous les membres de l’Académie et
d’anticiper une prise de position de notre Académie.
Colloque co-organisé par l’Académie des sciences et l’Agence Française de Développement, à la Fondation Cino Del Duca de l’Institut de France
L’adoption par les Nations-Unies des Objectifs du Développement durable (ODD) en septembre 2015 et la signature
de l’Accord de Paris lors de la COP21 en décembre sont des événements majeurs pour l’avenir.
L’Académie des sciences est convaincue que la science est et sera un élément essentiel dans la mise en oeuvre de ces
deux accords, qu’il s’agisse de recherche ou d’éducation.
Elle est rejointe dans son analyse par l’ensemble des acteurs internationaux, notamment des Nations-Unies. Ainsi de
l’Unesco qui dans son "Rapport mondial de suivi de l’éducation", publié le 6 septembre 2016, appelle à une transformation
urgente des systèmes éducatifs, dans tous les pays et tout particulièrement dans ceux en développement,
pour relever le défi de l’adaptation des contenus éducatifs au changement climatique et au maintien de la biodiversité.
Pour cela, il est crucial de conjuguer plus étroitement les champs scientifiques, éducatifs, sanitaires, sociaux et environnementaux tant en termes d’appropriation des connaissances issues de la recherche que de développement des
compétences nécessaires, afin de faire face aux risques et construire des sociétés plus inclusives et résilientes.
L’Agence Française de Développement est, de son côté, engagée dans une réflexion sur sa « stratégie climat » et cherche
à promouvoir des trajectoires de développement durable incluant l’économique, le social et l’environnemental. La
manière dont l’éducation peut et doit être incluse dans cette stratégie est une question importante et ouverte.
Dans le domaine spécifique de l’éducation à la science où importe une collaboration étroite entre éducateurs et scientifiques, la France possède des atouts considérables d’expertise, tant par l’action de La main à la pâte, soutenue par l’Académie depuis 1995, que par de nombreuses initiatives d’autres institutions, tant publiques qu’issues de la société
civile, dont nombre soutenues par l’AFD.
Le colloque est l’occasion de dresser un état des lieux de ce potentiel et de le mettre à la fois en perspective de ces
nouveaux défis, et en mouvement vers une plus grande synergie des acteurs de la coopération qui composent « l’équipe
France » : l’AFD, l’Académie, le MENESR, le MAEDI, le MEDD, le CIEP, Expertise France, et la société civile, afin de
le valoriser au mieux par le biais de la coopération française, dans l’enseignement primaire et secondaire de par le
monde, sans ignorer l'enseignement supérieur. L’Accord de Paris et les ODD le requièrent.
Ainsi pourra s’amplifier un nouveau champ de la diplomatie scientifique de la France.
André Pouillès-Duplaix, Agence Française de Développement
Présentation des enjeux : Pourquoi l’appropriation par tous, et notamment dans l’éducation, des résultats
de la recherche, est-elle indispensable dans la décennie à venir ?
Enjeux scientifiques, biodiversité Yvon Le Maho, membre de l'Académie des sciences
Enjeux scientifiques et éducatifs, climat Valérie Masson-Delmotte, Institut Pierre-Simon Laplace
Enjeux éducatifs Pierre Léna, membre de l'Académie des sciences
Enjeux de développement et de coopération Gaël Giraud, Agence Française de Développement
Répondre aux enjeux : La politique de coopération de la France, nourrie de l’expérience de ses responsables
Développement durable et diplomatie scientifique de la France Clélia Chevrier-Kolacko, ministère des Affaires étrangères et du Développement international/DGM
Transformations nécessaires et adhésion des populations Gilles Boeuf, ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer
L’engagement du système éducatif Jean-Michel Valantin, ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Deux exemples
Au sein de l’Éducation Nationale Bertrand Pajot, Inspection générale de l’Éducation Nationale
En France et dans le monde David Wilgenbus, Fondation La main à la pâte
Débat avec les participants
Table ronde : Comment améliorer l’impact des actions de “l’équipe France” dans le monde ?
Marianne de Brunhoff, Délégation aux relations européennes et internationales et à la coopération, ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Daniel Assouline, Centre international d’études pédagogiques
Virginie Bleitrach, Agence Française de Développement
Thierry Lebel, Agence Française de Développement
Sébastien Mosneron-Dupin, Expertise France
Philippe JahshAn, Coordination Sud
Commentaires
Témoignage
Jean Jouzel, Laboratoire des Sciences du climat et de l'environnement
Exemples de terrain
Un engagement au Maroc Abdellah Moksitt, GIEC
Un engagement en Afrique sub-saharienne Benjamin Sultan, Institut Pierre-Simon Laplace et Institut de recherche pour le développement
Un engagement au Mexique Valérie Téhio, Agence Française de Développement
Recherche, enseignement, éducation, un lien nécessaire Hervé Le Treut, membre de l'Académie des sciences
Orientations et recommandations
Laurence Tubiana, Agence Française de Développement
Colloque commun Académie des sciences-Académie des technologies
Ce colloque interacadémique s’inscrit dans le droit fil des missions
de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies, qui
est d’encourager la vie scientifique et le développement technologique
en promouvant les échanges au plus haut niveau. Les deux
Académies se rejoignent pour confronter les savoirs indispensables
aux progrès scientifiques et technologiques et à leurs perspectives
d’applications, en débattant d’un enjeu vital pour la France, celui
de la robotique. Les travaux engagés au niveau interacadémique
sur l’état de l’art de la robotique dans notre pays ont abouti aux trois
conclusions suivantes :
1. La France occupe une 4e place incontestable au niveau mondial
dans le domaine des connaissances, des recherches et des technologies-
clés nécessaires au développement de robots pour des usages
qui se confirment en de nombreux domaines d’avenir.
2. La France n’est productrice qu’en 12e à 14e rang des cobotsrobots
qui correspondent à ses propres besoins bien qu’elle dispose
de l’ensemble des compétences et des productions d’équipements
technologiquement adaptés aux applications présentes et futures
dans l’ensemble des usages prévisibles. Les PMI françaises de robotique
seraient-elles ainsi vouées à être rachetées par les leaders
internationaux du domaine ?
3. La continuation du développement des cobots-robots, d’usage
prévisible à moyen terme, implique un transfert du virtuel vers des
actions concrètes au service de l’humain. Elle nécessite une forte
relation entre les acteurs, concepteurs, développeurs et utilisateurs
des quatre mondes, de la connaissance de base aux technologies
appliquées, des industriels producteurs aux praticiens et usagers
opérateurs dans les installations à haute technicité du futur.